ÉPIPHYTE(S)
Arthur Chiron est diplômé de TALM-Angers. Son travail est présenté du 27 février au 3 avril à la Galrie RDV à Nantes.
Épiphyte(s)
« Les épiphytes sont des organismes qui poussent en se servant d’autres plantes comme support. Il ne s’agit pas de parasites car ils ne prélèvent rien au détriment de leur hôte. »
Épiphyte. C’est l’adjectif qu’employait récemment Sophie Lapalu pour qualifier une sculpture d’Arthur Chiron exposée à la Base d’Appui d’Entre?Deux à Nantes. Depuis son origine issue du domaine du végétal vers celui de la création, la notion d’épiphyte semble pouvoir s’appliquer plus largement aux récents travaux de l’artiste. Celui-ci emprunte des œuvres aux champs des arts visuels : Raphaël Zarka (Inside O.U.T.), Roman Opalka (5607249), Philippe Ramette (Éloge de l’équilibre), Simon Starling (thereherethenthere), mais aussi à celui de la littérature ou du cinéma : Edgar Allan Poe (;483‡0+2?3), Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick (Tycho Magnetic Anomalies) ou George Orwell (1984).
Ces œuvres préexistantes sont manipulées pour ce qu’elles offrent d’interstices, à partir desquels l’artiste s’attache à opérer différentes actions : assemblages, réinterprétations, adaptations, recontextualisations, hommages, parodies, détournements. Les formes produites à l’issu de ces recherches sont plurielles et s’efforcent d’être en juste adéquation avec l’intention sémantique.
Il peut ainsi être question de sculpture, d’installation, de performance furtive, d’édition, d’infographie, de vidéo, d’ephemera ou de création numérique.
Le carton d’invitation d’Épiphyte(s)ne fait pas défaut à cette démarche : Prélevés dans les archives numériques de la Galerie RDV, les visuels issus des cartons d’invitations de toutes les expositions précédentes sont réunis et superposés au sein d’une même image, rendue totalement abstraite par l’accumulation de ses sources. Ce nouveau visuel valorise le spectre de tou·te·s les artistes ayant exposé dans la galerie, donnant ainsi à en voir une certaine part d’archéologie.