Carin Klonowski
Née à Nice en 1989, Carin Klonowski est artiste et chercheuse, et vit et travaille à Montreuil. Elle est diplômée de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême en 2012, a mené un cursus de recherche en esthétique à l’université Paris Diderot et obtenu un Diplôme Supérieur de Recherche en Art à l’École Supérieure d’Art de Clermont-Métropole en 2023. Elle rejoint en 2015 le collectif curatorial le Syndicat Magnifique, et poursuit aujourd’hui différents projets de commissariat, ainsi que d’écriture critique pour des revues et des expositions. Elle intervient régulièrement en écoles d’art lors de workshops, de séminaires de recherche ou encore de commissariats d’expositions.
Son travail s’articule entre installation, vidéo et performance, qui sont généralement interdépendantes et au sein desquelles l’écrit à une place centrale : les objets contiennent et donnent corps aux textes, les performances en sont l’écho, les éclairent ou les animent. Dans une pratique expérimentale et théorique, elle explore les relations que nous entretenons avec les technologies obsolescentes et l’idée d’erreur. Se concentrant majoritairement sur les dispositifs qui diffusent et produisent des images, elle les appréhende matériellement et observe leur vie – de leur production à leur déclin, tout en cherchant leurs limites pour toujours produire de l’information visuelle et du sens. Prêtant attention à ce qui est obsolète, ce qui n’est plus, et questionnant des affects tels la nostalgie et la mélancolie à l’ère numérique, elle vise une exploration sensible et critique d’un monde où médias et interfaces ne sont plus à considérer comme séparés de leur environnement.
Décharges de matériel électronique, images fantômes, fichiers corrompus, jeux vidéo en ligne abandonnés sont des espaces dont elle n’essaie alors pas d’extraire quoi que ce soit, mais qu’elle tente plutôt d’habiter. Conçues comme des mises en scène de néants, ses installations prennent la forme d’espaces emplis d’un vide épais et de latence, en attente d’activation. A cœur de ces environnements semblant désertés, elle sonde et manipule la corporéité des interfaces numériques, cherche à apprendre de leurs fantômes et à réinvestir les restes.
Son travail fait partie de collections publiques et a été présenté dans des lieux institutionnels, des galeries d’art, des espaces en lignes, run-spaces et festivals en France et en Europe. Parmi eux les FRAC Île-de-France et Poitou-Charentes, Glassbox Paris et Montpellier, Les Églises de Chelles, l’espace en ligne du Centre Pompidou, la galerie 22,48m2, la Villa du Parc, la Fondation Vasarely ou encore le Centre de la Photographie de Genève. Elle collabore régulièrement avec divers lieux d’arts et revues, en écrivant notamment pour La Belle Revue, la revue Immersion, le Confort Moderne, la galerie Allen et gb agency.