Jildaz Thebault
TALM-Le Mans, 2023
DNSEP Art
Admis
J’ai commencé très tôt dans mon cursus à me poser la question de la représentation de mon homosexualité. Dans le même temps, j’ai aussi commencé à me questionner sur la pratique du fétichisme comme mode artistique. Je ne peux pas dire que j’ai vraiment eu de réponses claires à la suite de mon mémoire mais je me sens capable aujourd’hui d’affirmer : « je pense que le fétichisme est artistique ». Je me suis alors mis à faire des gravures de grand format. La gravure réclame des questions de distance au sujet et de représentation dans le même temps : une traduction. Mes images sont construites sur des photos de mes amis. J’ai alors besoin de me concentrer beaucoup pour ce travail. Parfois, il me faut aussi retourner dans ma pratique du dessin ou de la peinture. On dirait que mes dessins ou peintures sont presque mal dessinés, mais j’ai arrêté de rechercher une perfection de représentation dans le dessin. Je prends ce qui vient. C’est plus amusant de dessiner quand je m’ennuie que de me forcer à bien représenter.
Finalement le fétichisme ce n’est qu’un sujet parmi tant d’autres dans ce travail et ce n’est pas son caractère sexuel qui compte et encore moins de le considérer comme premier.