Le Mans sonore 2026
Biennale internationale du son
La biennale du son fera aussi battre son cœur à TALM-Le Mans, pour cette 4e édition. Entre installations, concerts, ateliers, émissions radio et colloque, c'est une programmation riche et originale qui est proposée à tous les publics.
Acteur local dans la formation en son avec le DNSEP Design sonore, L'École supérieure d'art et de design TALM-Le Mans s'engage aux côtés de la métropole pour la 4e édition de Le Mans sonore. Cette année encore, Rodolphe Alexis, artiste sonore et professeur à l'école, propose une programmation riche et diversifiée qui fera voyager outre Atlantique, au Québec.
Du 17 au 25 janvier prochain, le public pourra ainsi découvrir différentes installations sonores et assister aux nombreux rendez-vous qui ponctueront la biennale (soirées concerts, journée d'étude, émissions radio et ateliers découverte).
Pour cette édition 2026, ce sont plus d'une vingtaine d'artistes et designers sonores qui ont été réuni·es par Rodolphe Alexis et ses collègues Olivier Houix, Julien Bellanger et Ludovic Germain. Parmi elles·eux, une dizaine est basée à Montréal dont le curateur et artiste Érick d'Orion, commissaire associé pour la programmation de TALM-Le Mans.
L'ensemble des équipes de l'école vous souhaite un bon festival et de belles découvertes.
Programmation proposée à TALM-Le Mans
Installations
Concerts
Atelier
Journée d'étude
Organisateurs et commissariat associé
INSTALLATIONS
Obelisk Sonore par Benoît Maubrey (USA/FR)

TALM-Le Mans, grand hall - rez-de-chaussée
OBELISK SONORE est une sculpture sonore interactive/participative créée à partir de plus de 300 haut-parleurs recyclés. Le public peut participer via Bluetooth, en parlant directement à travers la sculpture (microphone) ou en branchant directement ses instruments électroniques. Le concept a remporté le premier prix du concours Hacking Urban Furniture organisé au Centre d'art et d'urbanisme de Berlin (SPEAKERS ARENA)en 2017 et a été présenté par la biennale Cafka (Contemporary Arts Forum Kichener and Area) à Kitchener, en Ontario, en 2018 (Link: http://www.benoitmaubrey.com/?p=2806 ) et en 2019 á Berlin dans le cadre du Haupstadt KulturFonds (link: http://www.benoitmaubrey.com/?p=2867 ). OBELISK SONORE a tout d’abord été réalisé pour le festival Cairotronica en 2018 https://benoitmaubrey.com/obelisk-cairo/
Bio de Benoît Maubrey
Né de parents français en 1952 à Washington D.C. vit et travaille à Berlin (Allemagne) depuis 1979
Benoît Maubrey se qualifie de créateur de « sculptures électroacoustiques ». Il est également Directeur et fondateur du groupe d’art de Die Audio Gruppe, basé à Berlin, qui réalise des performances avec des vêtements électro-acoustiques. Équipés de hauts parleurs et d’amplificateurs, c’est en interagissant thématiquement que ces vêtements créent des sons par rapport á leur environnement.
benoitmaubrey.com
+ Logos des ressourceries à faire figurer avec cette mention :
Cette œuvre a en partie été réalisée avec les contributions d'Envie Maine et de La Ressourcerie Culturelle
Je me souviens par Giuseppe Masia (IT/BE)

TALM-Le Mans, grand hall - rez-de-chaussée
Dans Je me souviens, Giuseppe Masia détourne la devise du Québec pour réfléchir à la manière dont la mémoire s’inscrit ou s’efface, dans la matière sonore. L’œuvre prend la forme d’un dispositif de vinyles en verre, animés par des tourne-disques DIY qu’il conçoit et fabrique lui-même. Ces objets fragiles, à la fois transparents et résonnants, deviennent des surfaces d’écoute où le souvenir s’altère et se recompose.
Bio de Giuseppe Masia
Originaire de Sardaigne et installé à Montréal, Giuseppe Masia développe une pratique à la croisée du son, de la sculpture et de la mémoire. Son travail explore la matérialité du son à travers des supports altérés qu’il transforme en sculptures et installations.
Diplômé de la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Giuseppe Masia a présenté ses installations au Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV 2025) et poursuit aujourd’hui ses recherches sur la mémoire sonore et la matérialité du support au sein de la délégation québécoise du Mans Sonore 2026.
Les débuts de Microsoft par Georges Azzaria (CAN/Québec)7

TALM-Le Mans, petit hall - rez-de-chaussée
Structure de métal, moteur et tranche d’arbre. Objet impossible à réaliser sans l’apport de David Dallaire et de l’Oeil de poisson à Québec.
Lecture publique par Georges Azzaria (CAN/Québec)
TALM-Le Mans, salle R-1
Ventilateurs, programmation, bois et livres ouverts. Objets impossibles à réaliser sans l’apport de Claude-Olivier Guay, de Jean-François Lahos et de la Chambre blanche à Québec.
Bio de Georges Azzaria
Georges Azzaria s’est d’abord intéressé à l’expérimentation radiophonique pour ensuite se consacrer à la création d’instruments bruitistes. Il a fait partie du collectif de recherche sonore Bruit TTV, a été actif au sein du centre d’artistes Avatar à Québec, a présenté des expositions de ses instruments et a réalisé des bandes sonores de films et des disques.
Son travail des dernières années porte plus spécifiquement sur le détournement d’images et d’objets.
“A Line Listening to Itself” par Adam Basanta (CAN/Québec)

TALM-Le Mans, grand hall - rez-de-chaussée
Un seul microphone, incliné légèrement vers le bas, est orienté en direction d’une ligne étendue de haut-parleurs récupérés. À l’aide de réseaux de rétroaction contrôlés par ordinateur, le microphone écoute sa propre amplification à travers chaque haut-parleur, générant un accord de sept notes par effet Larsen.
Chaque tonalité de l’accord émane d’un seul haut-parleur, ondulant individuellement et collectivement à mesure que le logiciel s’ajuste à l’environnement acoustique changeant. Partant du silence, chaque accord commence lentement, ajoutant une note à la fois jusqu’à ce que l’accord complet résonne ; ensuite, chaque note s’éteint progressivement, ramenant au silence.
Ce flux et reflux sonores s’étend sur quatre à six minutes, fonctionnant comme un rythme respiratoire lent, à une échelle qui dépasse celle du souffle humain. Lorsqu’un accord se termine, il en fait naître un nouveau, donnant lieu à un cycle harmonique en perpétuelle évolution.
Bio de Adam Basanta
Adam Basanta vit et travaille à Montréal depuis 2010. Après avoir étudié la composition musicale contemporaine, il a développé une pratique artistique large, expérimentale et autodidacte dans le domaine des installations mixtes. À travers divers médias et techniques, il étudie la technologie en tant que point de rencontre de systèmes simultanés et superposés ; un nexus de forces culturelles, informatiques, biologiques et économiques.
Depuis 2015, ses œuvres ont été exposées dans le monde entier (BEL, CH, FR, GER, JPN, POL, POR, RUS, UK) et son travail, qui figure dans des collections privées et institutionnelles a été récompensé au Canada (Prix Pierre Ayot 2019, Sobey Art Award 2018, 2020) ainsi qu’ à l'international (Japan Media Arts Prize 2016, Aesthetica Art Prize 2017).
Résonances induites par Stephanie Castonguay (CAN/Québec)

TALM-Le Mans, niveau 3
Résonances Induites est une installation cymatique qui rend visible la vibration du son à travers le mouvement des fréquences sur la surface de l’eau. Une interactivité subtile, activée par le toucher, fait émerger ces résonances.
L’œuvre crée un espace de transition entre la matérialité sonore et son champ de propagation, révélant une dimension perceptuelle tangible de l’expérience sensible.
Bio de Stephanie Castonguay
Expérimentaliste dans l'âme, Stephanie Castonguay (@stephatronics )affine sans cesse ses instruments DIY, nous invitant dans son univers audiovisuel inventif et captivant. Ancrée dans la matérialité, son approche du son et des circuits électroniques est processuelle : elle démonte et réutilise des machines obsolètes pour révéler les résonances cachées. Ses œuvres et performances sont présentées à travers le monde.
frequencies (a / friction) par Nicolas Bernier (CAN)

TALM-Le Mans, niveau 3
Sur une table lumineuse se trouve un vieil oscillateur à la fréquence fixe de 476 Hz et un diapason dont la fréquence est de 480 Hz. Lorsque le diapason est frappé aléatoirement par un solénoïde, un effet acoustique de battement apparaît. L’auditeur découvre alors la friction entre ces deux oscillations, entre l’électronique et l’acoustique, et entre différentes périodes de l’histoire de la recherche sonore.
Cette pièce est un double hommage au compositeur et artiste sonore Alvin Lucier qui a travaillé intensément avec les oscillateurs, ainsi qu’au physicien Hermann Von Helmholtz qui a utilisé les diapasons pour l’analyse sonore et qui a été parmi les premiers à théoriser les motifs de battement entre les fréquences.
Bio Nicolas Bernier
Nicolas Bernier est artiste, producteur et professeur de composition et arts sonores à l’Université de Montréal. Lauréat de plus de vingt distinctions, dont le prestigieux Golden Nica d’Ars Electronica (2013), il expose et performe depuis plus de vingt ans dans les grands festivals et centres d’art internationaux.
Auteur de Sur le diapason (Les Presses du réel, 2019), il développe une œuvre où la performativité du son électronique rencontre les arts visuels, la danse, le théâtre et la poésie. Fondateur de l’Ensemble d’oscillateurs, il explore de nouvelles formes d’écriture et d’interprétation pour la musique électronique, liant recherche création et pédagogie.
Attention à la marche ! par Sébastien Rouiller et les étudiant·es du DNSEP Design sonore de TALM-Le Mans

TALM-Le Mans, grand escalier
Née d’une collaboration entre les étudiants du DNSEP Design Sonore de TALM-le Mans et l’artiste Sébastien Rouiller, ce dispositif immersif investi le grand escalier de l’école.
Déclinée sous plusieurs volets, cette proposition originale, crée pour Le Mans Sonore, propose une ascension auditive, un repos méditatif, une exploration organique, une étrange visite. Quatre univers se succéderont tout au long de la journée, montrant ainsi la variété, l’originalité et la créativité des étudiants :
Jardin secret : un parcours immersif et participatif qui révèle la présence discrète du monde vivant libérée des bruits humains. Par Yoni Grolleau, Leo Magdelaine, Hippolyte Marco et Andreï Solovev.
Aujourd'hui, j'ai serré une rambarde dans mes bras, elle m'a murmuré à l'oreille, je me suis presque endormi, par Julian Egger Morales, Clémentine Emond, Maxime Laffite, Eliott Lanier, Elsa Lebrun et Mathéo Mrozek.
Soma : une exploration sensorielle et temporelle qui transfigure le lieu comme une métaphore des échanges au cœur du corps de l'école. Par Laurène Faure, Sasha Guichard, Pauline Rouet et Jade Primel.
Voisinage : présences invisibles par Sébastien Rouiller
Bio de Sébastien Rouiller
Sébastien Rouiller est artiste autodidacte et protéiforme. Il développe une pratique centrée sur la création sonore, le spectacle vivant, l’installation, la performance et le design sonore. Après avoir dirigé des ensembles de jazz et de musiques improvisées, il se forme à l’IRCAM en traitement du son et interaction en temps réel.
Depuis 2010, il crée des œuvres sonores, anime des ateliers en milieux scolaire et pénitentiaire, et associe aujourd’hui composition, interprétation, vidéo, robotique, permaculture et pilotage de drone.
Fluid Synth par Alan Affichard (FR)

Hall de d'hôtel de ville
Fluid Synth est une installation sonore composée de pièces en verre et en céramique, à travers lesquelles l’air et l’eau sont utilisés pour moduler et produire du son. À l’image d’un laboratoire expérimental, l’installation revisite diverses techniques de refroidissement employées depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, tout en interrogeant leurs usages – qu’ils soient traditionnels, expérimentaux ou scientifiques.
En croisant différents champs d’investigation comme l’archéologie, la musicologie, la mécanique des fluides, la thermodynamique, la poterie ou encore la verrerie scientifique, l’installation active des processus hybrides entre le physique et le sonore et propose ainsi un nouvel environnement sensoriel à partir duquel le monde peut être écouté autrement.
Bio de Alan Affichard
Alan Affichard est diplômé de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes (2016) et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains (2025).
Son travail explore les zones de friction entre pratiques sonores, artisanat, science et nouvelles technologies. Les instruments expérimentaux qu’il conçoit se composent de divers matériaux tels que le bois, le verre, la céramique ou l’acier et utilisent l’air, l’eau, la chaleur pour fonctionner.
Activés sous forme de performances ou d’installations, ces dispositifs sonores mettent en jeu des forces physiques et acoustiques qui définissent de nouveaux modes de composition musicale.
Son travail a été présenté au Fresnoy (Tourcoing), Les Instants Chavirés (Montreuil), Werktank (Louvain), Jeune Création (Paris). Ses performances, solo et collectives, ont été programmées à Festival Acouphène (Genève), Mudam (Luxembourg), CTM (Berlin), Documenta 15 (Cassel), parmi tant d’autres.
LE BORD DE LA BANDE par Anne-Laure Pigache & Anne-Julie Rollet (FR)

Collegiale Saint-Pierre-la-Cour
Ils se nomment « entendeurs de voix », la psychiatrie les nomment « schizophrènes ».
La pièce Le bord de la bande est une installation sonore documentaire [durée : 30 min en continu].
Elle se compose à partir de rencontres et de récits de cet audible intangible que les entendeur·ses de voix sont seul·es à percevoir et à pouvoir décrire. Ils et elles parlent de l’écoute dans tous les sens du terme. La pièce sonore est projetée via les ondes FM sur une quinzaine de postes de radio, alignés pour constituer un mur de transistors. Le son se déplace à l’intérieur de ce mur en circulant via les différents postes. Seules leurs petites leds rouges ou vertes laissent une trace visuelle de ce déplacement.
Écriture et réalisation : Anne-Laure Pigache et Anne-Julie Rollet
Réalisation en informatique musicale : Christophe Lebreton
Le bord de la bande est une commande du GRAME - CNCM de Lyon
Production : Les Harmoniques du Néon
Coproduction : GRAME – CNCM, CoRéAM
Avec l’aide de : DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, Région Auvergne-Rhône-Alpes Département de l’Isère, Ville de Grenoble, La Maison de la Musique Contemporaine
Soutiens : L’Archipel des utopies, Césaré – CNCM, Athénor Scène nomade - CNCM, GMEM - CNCM, GMEA - CNCM, La Source, Le Déclic, Les Subsistances
Bios d'Anne-Julie Rollet et Anne-Laure Pigache
Anne-Julie Rollet et Anne-Laure Pigache, artistes associées au sein des Harmoniques du Néon, créent des œuvres de musique électroacoustique et de poésie sonore considérant la parole comme lieu d’interaction entre l’intime et le social, le langage comme évènement sonore et musical.
Elles mettent en scène la distorsion du langage et de l’écoute avec un intérêt pour le « frottement avec le réel ». Depuis 2012, leurs créations vont de l’installation, au concert, à la création radiophonique ou à la performance. Elles s'implantent dans tout type de lieu, intérieur, extérieur, quotidien, institutionnel, alternatif, dédié ou non dédié, anodin, muséal ou encore sur les ondes radio.
Horloge Métachrone par Benoît Villemont (FR)

Salle d'exposition - Les Quinconces
Cette installation sculpturale et sonore monumentale invite à appréhender le temps comme une matière plastique à part entière. Essentiel à nos sociétés, le temps à longtemps été senti, déchiffré, célébré.
Qu'en est-il aujourd'hui ? À l'heure où la seconde est devenu atomique, il semble que le temps soit devenu objet de vitesse, finance et pouvoir. Ici, vases de bronze chantants, robotique et architecture contemporaine entrent en harmonie dans un temps qui se déploie, en espace de liberté.
Bio de Benoît Villemont
Benoît Villemont est un artiste fondeur d'art et musicien. Il vit et travail en Creuse. À la fin de son cursus d'étude aux Beaux-Arts du Mans, Benoît Villemont se passionne pour l'art campanaire, dans une recherche traitant de la relation entre la forme et le son. C'est dans ce contexte qu'il fera la rencontre du bronze puis une année plus tard de la fonderie d'art à la cire perdue aux Ateliers 960° aux côtés du M.O.F Laurent Inquimbert et B.Cuffini.
Telephones (1995) par Christian Marclay

TALM-Le Mans
Vidéo montage de scènes de films différents (personnages au téléphone) réalisée au Wexner Art Center, The Ohio State University, Columbus, USA [durée : 7'30].
Bio de Christian Marclay
Influencé par le punk, le dadaïsme, le cinéma ou encore la bande-dessinée, l’artiste américano-suisse Christian Marclay explore les liens entre image et son à travers le collage et la manipulation. Pionnier du turntablism, il détourne les motifs de la culture populaire pour interroger la perception et la matérialité du sonore et leur médiations technologiques.
Rétroaction par Hongli Wang (FR)

TALM-Le Mans - grand hall
Présenté comme le vestige d’une performance passée, cet ensemble de tambours en céramique et papier agit comme une résonance résiduelle de l’expérience sonore originelle, où les éléments étaient activés par le souffle de haut-parleurs nourrissant les discs piézo-électriques venant à leur tour, percuter les tambours. À la fois empreinte aphone et potentiel de réactivation, le dispositif rappelle que le son est énergie, temps et espace.
Bio de Hongli Wang
Hongli Wang est un artiste sonore récemment diplômé des l'Ecole supérieure d'art et de design TALM-Le Mans. Il développe une pratique sonore cathartique mêlant approche DIY et esthétique lo-fidelity. Son travail explore les textures sonores instables et les détournements technologiques.
Il se produit également sous le nom de "moon-li ?" dans son projet musical de Shoegaze.
Soirées concerts gratuites
Soirée Speciale Canada-Québec
Mer. 21/01/2025 - Salle des concerts - De 19 h à minuit
- Table ronde Panorama des arts audios au Québec. Trajectoires, scènes et politiques publiques
De 19 h à 20 h
Avec Erick d’Orion, Georges Azzaria, Nicolas Bernier, Stéphanie Castonguay, modération par Erick d’Orion et Rodolphe Alexis.
Erick d'Orion en qualité de commissaire associé pour TALM-Le Mans remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec de son appui financier.
Cette table-ronde sera enregistrée par Radio-On et retransmise sur p-node.org.
Un accueil bar sera ouvert de 20 h à 20 h 30
• Soirée concerts avec Adam Basanta, Ianna Book, Joël Lavoie et Nicolas Bernier
Small Movements (live feedback) par Adam Basanta
S'appuyant sur des techniques de rétroaction contrôlée, perfectionnées au fil d'une série d'installations sonores entre 2014 et 2019, cette performance repose sur la collaboration entre les actions de l'interprète, les spécificités du matériel de production sonore et la modification des relations acoustiques et spatiales entre les différentes technologies.
Des microphones portatifs produisent des mélodies et des accords de rétroaction harmonique, délicats et à faible volume ; des bocaux sont placés sur les haut-parleurs comme filtres sonores physiques ; des magnétophones à cassettes enregistrent leur environnement et le diffusent en boucles déphasées, créant un sentiment de mystère et d'émerveillement quant à la manière dont les résultats musicaux sont obtenus.
Bio de Adam Basanta
Adam Basanta (b1985) vit et travaille à Montréal depuis 2010. Après avoir étudié la composition musicale contemporaine, il a développé une pratique artistique large, expérimentale et autodidacte dans le domaine des installations mixtes. À travers divers médias et techniques, il étudie la technologie en tant que point de rencontre de systèmes simultanés et superposés ; un nexus de forces culturelles, informatiques, biologiques et économiques.
Depuis 2015, ses œuvres ont été exposées dans le monde entier (BEL, CH, FR, GER, JPN, POL, POR, RUS, UK) et son travail, qui figure dans des collections privées et institutionnelles a été récompensé au Canada (Prix Pierre Ayot 2019, Sobey Art Award 2018, 2020) ainsi qu’ à l'international (Japan Media Arts Prize 2016, Aesthetica Art Prize 2017).
Eros Circuitry (performance A/V modulaire) par Ianna Book
Eros Circuitry est une performance au cours de laquelle Ianna Book explore une connexion intime à l’aide d’un synthétiseur modulaire et de jouets sexuels. En utilisant des capteurs cutanés qu’elle fait glisser sur sa peau, elle capte l’électricité naturellement générée par son corps pour créer des modulations sonores. En intégrant également des vibromasseurs comme sources sonores, elle propose une expérience audiovisuelle unique qui provoque un trouble : un sentiment paradoxal mêlant chaleur et froideur, proximité et isolement.
Bio de Ianna Book
Ianna Book est une artiste multidisciplinaire montréalaise. Sa pratique, à la croisée des arts visuels, de la performance et de la musique expérimentale, interroge l'identité, l'émancipation et les liens entre le corps et la technologie. Diplômée en arts visuels et médiatiques de l'UQÀM, elle présente son travail à l'international et son œuvre figure dans la collection du Leslie-Lohman Museum of Art, à New York. À travers des projets tels que l'essai Trans Avenue ou la performance Eros Circuitry, elle génère des expériences qui instaurent des espaces d'affirmation et participent à la construction de nouveaux récits culturels.
Cet horizon qui se déplie (Live modulaire) par Joël Lavoie
En manipulant par concaténation et algorithmie des micro-boucles et fragments d’enregistrements captés lors de dérives sonores dans quelques milieux urbains, cette pièce performative explore les improbables permutations et enchevêtrement musicaux dans la recomposition spontanée d’un temps-paysage d’une durée sensible ; un horizon qui se déplie devant soi.
Bio de Joël Lavoie
Joël Lavoie est compositeur, artiste sonore et ingénieur du son basé à Montréal. Ses œuvres qui prennent la forme de performances, d’installations et d’enregistrements explorent le subconscient individuel et collectif à travers des paysages sonores faits d’enregistrements de terrain et de synthèse générative. Son travail interroge la mémoire, l’ailleurs et la perception des espaces habités.
Membre du collectif Kohlenstoff et du trio A/V mesocosm, Il a publié sa musique sur les labels Mikroclimat (CA), Aosmosis (DE), Rohs! (IT), Phinery (DK), Kohlenstoff (CA) et Jeunesse cosmique (CA). Lauréat du prix Félix (ADISQ) en tant qu'ingénieur du son, il poursuit une maîtrise en composition à l’Université de Montréal.
Visions Couleurs (live A/V modulaire) par Nicolas Bernier
Proposant un flux ininterrompu de vives couleurs sonores et visuelles, Visions couleurs est un solo pour synthétiseur modulaire. Pour permettre à l'artiste de JOUER les couleurs comme on joue de la musique, les paramètres sonores sont étroitement liés à un programme vidéo qui interprète en temps réel les textures sonores du synthétiseur.
Bio de Nicolas Bernier
Nicolas Bernier est artiste, producteur et professeur de composition et arts sonores à l’Université de Montréal. Lauréat de plus de vingt distinctions, dont le prestigieux Golden Nica d’Ars Electronica (2013), il expose et performe depuis plus de vingt ans dans les grands festivals et centres d’art internationaux. Auteur de Sur le diapason (Les Presses du réel, 2019), il développe une œuvre où la performativité du son électronique rencontre les arts visuels, la danse, le théâtre et la poésie. Fondateur de l’Ensemble d’oscillateurs, il explore de nouvelles formes d’écriture et d’interprétation pour la musique électronique, liant recherche-création et pédagogie.
Concert de clôture de la journée d'étude
Lun. 19/01/2026 - TALM-Le Mans - 18 h 30
Avec Jerôme Joy (Live électronique)
Bio de Jerôme Joy
Jerôme Joy est artiste, professeur, musicien, compositeur, improvisateur et auteur.
Son travail se voue radicalement à toutes les formes de la musique (performances, concerts, récits, partitions, vidéos, radio, etc.); instrumentale, électronique et expérimentale) par les crises et les limites qui leur sont propres, en explorant les 90% des registres de fabrication, de sensation, d’émotion et de perception du son et de la musique qui ne nous sont pas encore habituels.
Depuis 10 ans, l’activité d’écriture devient le second milieu sonore et acoustique de son travail, complétant ainsi ses pratiques d’improvisation, de composition et de performance.
Ce concert est réservé aux personnes inscrites à la journée d'étude Résonances. Matières vibrantes, corps sensibles qui se déroulera en amont, de 10 h à 18 h, à l'auditorium du Carré Plantagenêt.
Soirée concert Focus 1
Mar.20/01/2026 - Théâtre Paul Scarron/ Maison de la biennale – 18 h 30
Avec Emeute (Platines, Laptop, Field & Tapes)
Bio de Emeute
Amandine Casadamont & Olivier Lasson proposeront une création improvisée à partir de leurs propres enregistrements de terrain. Leur travail se situe entre l’abstraction et le documentaire sonore. Jouant avec de multiples sources enregistrées aux quatre coins du monde, mixées à des vinyles et K7 rares, collectionnées et sélectionnées à la virgule près.
Avec Æther Varia (Machines électroniques)
Æther Varia, est un solo de musique électronique de Nicolas Montgermont qui incarne la volonté de créer une musique généreuse fondée sur les principes de la musique expérimentale.
L’exploration des textures et l’utilisation de bruits et d’enregistrements de machines s'appuient sur une structure rythmique robuste, accompagnée de développements mélodiques situés à la frontière entre la techno sombre et la musique industrielle. Æther Varia évoque une ambiance émotive et noire, adaptée à la danse comme à l'écoute, qui résonne avec le contexte politique contemporain.
Bio de Æther Varia
Nicolas Montgermont est un artiste sonore et radio dont le travail explore la physicalité et la poétique des ondes. Depuis plus de quinze ans, il conçoit des dispositifs et installations autour de la résonance, des vibrations, des paysages radio invisibles et des interférences, tout en développant une recherche sur les liens entre radio-art et politique.
Il réalise des performances sonores, des installations, des disques et des compositions, seul ou en collaboration (chdh, Art of Failure, Cécile Beau, RYBN, Pali Meursault ...) et participe à plusieurs collectifs de création sonore et radiophonique (∏node, Yi King Operators, les Sons Fédérés, Jef Klak, l’Acentrale). Ses projets sont montrés dans de nombreux centres d’arts, musées, salles de concerts et lieux autogérés en Europe et ailleurs. Il enseigne la création sonore et multimédia à l’ENS Louis Lumière et à l'université Paris 8.
Soirée focus 2
Jeudi 22/01/25 - Théâtre Paul Scarron/ Maison de la biennale – 18 h 30
Avec Erick d’Orion (Live électronique)
Traces de Gauvreau : des résonances plutôt que des références. Des échos plutôt que des citations. L'accident comme ligne de fuite. L'IA bégaie, fragmente, produit ses glitchs vocaux comme autant de résonances involontaires du langage exploréen — cette langue phonétique que Claude Gauvreau sculptait en dehors du sens convenu. Deux systèmes se répondent à travers le temps : l'un cherchait à libérer la voix des conventions, l'autre produit du langage en se fracturant.
Les larsens deviennent instruments de résonance pure, boucles sonores qui s'auto-alimentent. Les surfaces rotatives captées par micros contacts amplifient les vibrations invisibles.
Ce qui persiste de Gauvreau n'est pas son œuvre citée, mais sa présence résonnante : l'écho d'un geste poétique qui cherchait déjà à faire du langage une matière sonore brute. Les traces sont des fréquences qui traversent les décennies, se transforment, se réverbèrent dans les circuits et les algorithmes.
Bio d'Erick d'Orion
Erick d’Orion est un artiste interdisciplinaire de l’audio et commissaire établi à Montréal depuis 2015. Il explore les croisements entre art sonore, performance et nouvelles technologies. Commissaire au FIMAV depuis 2010 et ancien programmateur du centre Avatar, il a organisé de nombreux événements dédiés à la création sonore. Son travail, proche du noise et de la musique concrète, s’incarne aussi dans des installations où l’espace acoustique et l’imaginaire du spectateur deviennent matière de recherche et d’expression.
Avec Stephanie Castonguay (Live dispositif DIY)
soft_cuts se déroule comme un rituel tactile et lumineux pour platines modifiées, vinyles préparés et objets motorisés. La performance tire son nom des incisions délicates du chagrin et de la mémoire, des marques douces mais permanentes gravées à travers le temps, les corps et le son. Au fil de lentes rotations, des éclats de lumière se diffractent sur les surfaces brisées. Des échos émergent des sillons qui se dissolvent. soft_cuts est une méditation sur l’éphémère, une chorégraphie tactile de lumière, de son et des textures invisibles de ce que nous perdons et de ce qui persiste.
Bio de Stephanie Castonguay
Expérimentaliste dans l'âme, Stephanie Castonguay affine sans cesse ses instruments DIY, nous invitant dans son univers audiovisuel inventif et captivant. Ancrée dans la matérialité, son approche du son et des circuits électroniques est processuelle : elle démonte et réutilise des machines obsolètes pour révéler les résonances cachées. Ses œuvres et performances sont présentées à travers le monde.
Concert Focus 3
Ven. 23/01/2026 - L'inventaire/ MJC Jacques Prévert – 18 h 30
Avec Georges Azzaria(Live dispositif DIY)
Le chant de la matière inerte : cette performance fera résonner des objets en utilisant les sons émis par des oscillateurs de fréquences. Une forme de discours, et peut-être un chant, émergera dans les zones de convergence entre la vibration d’un haut-parleur et la sonorité des matières brutes.
Bio de Georges Azzaria
Georges Azzaria s’est d’abord intéressé à l’expérimentation radiophonique pour ensuite se consacrer à la création d’instruments bruitistes. Il a fait partie du collectif de recherche sonore Bruit TTV, a été actif au sein du centre d’artistes Avatar à Québec, a présenté des expositions de ses instruments et a réalisé des bandes sonores de films et des disques. Son travail des dernières années porte plus spécifiquement sur le détournement d’images et d’objets.
Et Anne-F Jacques (Live dispositif DIY)
De l'électricité, un peu de friction, et une lumière qui coule entre nos doigts.
Ça crépite, ça s'éteint, ça sent le chauffé. on pourrait presque se mettre à danser.
Bio de Anne-F Jacques
Anne-F Jacques est une artiste sonore travaillant à Montréal. Elle s'intéresse à l'amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Elle réalise régulièrement des installations sonores, des performances et des interventions éphémères ainsi que des ateliers sur le détournement d’électronique domestique.
Elle a notamment collaboré avec le festival Tsonami (Chili), Experimental Intermedia (New York), Ftarri (Tokyo), CTM (Berlin), Umbral (Mexique), Centrale for Contemporary Arts (Bruxelles), High Zero (Baltimore) et MEM (Bilbao).
Soirée concert Focus 4
Sam. 24/01/25 - L'inventaire/ MJC Jacques Prévert – 18 h 30
Avec Nina Garcia (Guitare brute)
Bio de Nina Garcia
Depuis 2015, Nina Garcia mène un travail de recherche et de création autour de la guitare électrique à mi-chemin entre musique improvisée et noise. Son dispositif est réduit au minimum : une guitare, une pédale, un ampli avec lesquels elle taille le son et fouille le chaos pour en faire émerger l’inouï.
Un duo plus qu’un solo, qui sidère par ce mélange de maîtrise technique et de liberté totale. Une convergence de sauvagerie et de tendresse avec son instrument, un corps à corps tendu entre deux âmes vibrantes pour une musique et une chorégraphie à la poésie brute.
Et Thomas Tilly (Phonographies & électronique)
Bio de Thomas Tilly
Thomas Tilly est artiste sonore et compositeur de musique expérimentale. Son travail est axé sur des manipulations de terrain mettant en œuvre le microphone, le haut-parleur, et les instruments d'analyse acoustique. Développant une approche singulière de la phonographie, influencée à la fois par la biologie, l'anthropologie, et la mesure du son; ses créations, diffusions, et installations, ouvrent un champ de l'écoute envisagé au-delà du paradigme naturaliste. Il mène un travail de création/recherche régulier avec l'INA GRM, le GMEA, le CNRS Guyane, le Centre d'Étude de la Biodiversité Amazonienne (Labex CEBA), le Parc Amazonien de Guyane (PAG), et est conseiller artistique, depuis 2022, du projet Le Musée Résonnant, au Musée du Quai Branly.
Ateliers découvertes
No input avec The Great No Input Orchestra
Lun. 19 et mar. 20 janvier - MJC Jacques Prévert
Le no input est une pratique expérimentale qui consiste à utiliser la console de mixage comme instrument de musique... ou du moins comme un générateur de sons. En branchant des entrées dans des sorties, on provoque des résonances dans le circuit électronique, des larsens qui peuvent prendre une multitude de formes sonores selon les réglages.
Cet usage non conventionnel de la console de mixage est particulièrement utilisé dans les musiques électro-acoustiques et expérimentales. Certains artistes comme Toshimaru Nakamura utilisent cette technique comme principal support de création.
L'atelier vise à faire découvrir cette pratique musicale souvent méconnue et à comprendre son fonctionnement pour l'utiliser dans un contexte créatif.
La philosophie du no-input est fortement liée au concept d’empowerment, suivant une démarche de compréhension et d’appropriation des instruments. C’est une invitation a` détourner les outils de leurs usages premiers pour en révéler leur plein potentiel sonore.
2 sessions par jour : 10 h - 12 h 30 et 14 h 16 h 30 - 8 particpant.es par session - gratuit sur réservation - contacts : rodolphe.alexis@talm.fr / adham.bnibourk@talm.fr
Bio de Philippe Mion et Simon Saint-Hillier
Philippe Mion est compositeur, designer sonore et ingénieur du son basé à Lyon et à Besançon. Suite à un parcours universitaire éclectique visant l’exploration sonore sous toute ses formes, il travaille aujourd’hui pour différents acteurs culturels, des musées aux théâtres en passant par les scènes de musiques actuelles et contemporaines.
Simon Saint-Hillier est un musicien artisanal qui vague à la frontière des musiques populaires et des musiques expérimentales. Une lente dérive depuis les branches psychédéliques, progressives ou exploratoires du rock, du jazz et du hip-hop, où le son est davantage un matériau, un paysage. Revenu à Besançon après quelques années à Montréal et à Lyon, il continue son expédition tranquille et empirique des territoires audios.
L'actualité de Le Mans sonore à la radio
C'est d'actu avec Radio-on et Radio Alpa
Du lun. 19 au ven. 23 janvier - de 18 h à 19 h
Les étudiant.es de l'atelier de création radiophonique Radio-On de TALM Le-Mans, encadrés par leur professeur Julien Bellanger, poursuivent leur partenariat avec Radio Alpa (107.3 FM).
Tout au long de la semaine du 19 au 23 janvier, l’émission C’est d’Actu leur ouvrira ses micros pour documenter et restituer l'actualité de la biennale du son. Au programme : entretiens avec des artistes, chroniques, sorties de concerts, extraits sonores...).
En parallèle, ils organiseront la retransmission d'évènements sur le réseau du collectif p-node.org.
Journée d'étude
Résonances. Matières vibrantes, corps sensibles
Lun. 19 janvier - Auditorium du Carré Plantagenêt - de 10h à 18 h - gratuit sur réservation
En réponse à la thématique éponyme de cette 4e biennale, cette journée d’étude sera l’occasion pour le grand public d’interroger la notion de résonance à travers une pluralité d'approches d’artistes et de chercheur.se.s aux frontières des arts sonores, des sciences de l’acoustique, ou encore de l’histoire et de l’anthropologie.
Des phénomènes physiques et perceptifs, aux aspects esthétiques et sociaux, nous explorerons comment la résonance, en tant que phénomène dynamique, s’inscrit dans des logiques de réciprocité. À travers les affects et les transformations qu’elle engendre, elle révèle ce que le sociologue Hartmut Rosa qualifie de « mode particulier de relation au monde ou, plus précisément, de mise en relation entre le sujet et le monde ».*
Avec la participation exceptionnelle de l'artiste américain pionnier de la musique expérimentale Bill Fontana et les interventions de :
- Christine Guillebaud (ethnomusicologue et anthropologue, chercheuse au CNRS)
- Erick d’Orion, artiste et commissaire d’exposition (Canada)
- Makis Solomos (Musicologue à l’Université Paris 8, membre du collectif Arts, écologies, transitions)
- Anne Zeitz (Professeure des universités en Arts plastiques, Université Rennes 2)
- Jean-Christophe Valière & Estelle Dupuy (acoustique, archéologie sonore et Sciences du langage à Université de Poitiers)
- Jerôme Joy (artiste et professeur à l’ENSA Bourges)
*Hartmut Rosa : Résonance – Une sociologie de la relation au monde, Paris, La Découverte, 2018.
Le mot des organisateurs
Pour notre école, prendre part à la programmation de la biennale du son Le Mans Sonore est fort de sens : autour de ses professeurs et des élèves du DNSEP Design sonore, ce sont toutes les équipes qui s'engagent dans l'organisation et la préparation de cet événement à la portée internationale. Aujourd'hui, sa renommée est acquise dans le champ du design et des arts sonores, bien au-delà de nos frontières.
La programmation que vous venez de découvrir et à laquelle nous vous convions met à l'honneur les arts sonores du Québec avec l'accueil d'une délégation d'une dizaine d'artistes réuni·es autour d'Erick d'Orion, artiste basé à Montréal, curateur des installations sonore du Festival FIMAV de Victoriaville et commissaire associé à la programmation de l’école.
Ce focus, qui s'inscrit dans une dynamique de développement de partenariats de TALM-Le Mans avec des universités québécoises, constitue un panorama actuel de la scène des arts sonores outre-Atlantique.
Avec des personnalités telles qu'Adam Basanta, Nicolas Bernier, Joël Lavoie, Anne-F-Jacques, Ianna Book ou encore Stéphanie Castonguay, cette délégation investira les espaces de TALM avec une série d’installations et de performances live, dont un temps fort le mercredi 21 janvier à la Salle Des Concerts, où une table ronde autour des arts audios à Québec sera suivie d'un grand concert.
Tout au long de la biennale, le public sera aussi amené à découvrir des œuvres exceptionnelles, qui interrogeront nos sens dans différents lieux de la ville : TALM-Le Mans, le Hall de l'Hôtel de ville, la Collégiale Saint Pierre-la-Cour, la salle forum des Quinconces, le Théâtre Paul Scarron et la MJC Jacques Prévert. C'est donc toute la ville qui, selon le thème de cette édition, fera "résonner" le son, sous toutes ses formes.
La sculpture monumentale, sonore et interactive Obelisk Sonore, réalisée par l'artiste émérite américain Benoît Maubrey, exposée dans le grand hall de l'école, sera particulièrement remarquée par les adultes et les enfants : elle engage de manière didactique et participative une réflexion sur l'économie des moyens de production artistique et le réemploi de nos appareils électroniques.
En écho à cette œuvre, l'escalier central de l'école accueillera une création multiple, réalisée par l'artiste Sébastien Rouiller en collaboration avec les étudiant.e.s de la mention DNSEP Design Sonore de TALM-Le Mans.
L'affiche de l'édition 2026 de Le Mans Sonore a été réalisée par Antonia Krappe. Étudiante en graphisme et design à Potsdam (Allemagne), elle a étudié durant le second semestre 2025 à TALM-Le Mans. Dans ce cadre, elle a participé au concours proposé aux élèves de l'école, qu'elle a remporté. Nous lui adressons nos félicitations pour cette belle affiche, qui a séduit le jury.
Commissariat associé
Erick d’Orion - artiste et commissaire Québécois associé de la programmation
En tant que commissaire indépendant, il a organisé plus d’une dizaine d’évènements portant essentiellement sur l’art audio et la création sonore de pointe. Il fut commissaire à la programmation du centre Avatar d'octobre 2008 à juin 2010. Il est aussi commissaire pour le volet installations sonores du Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV) depuis 2010.
En savoir plus à propos d'Erick d'Orion
Concentrant en bonne partie ses recherches audio sur le maximalisme numérique, d’Orion effectue un travail qui se rapproche étroitement du noise, de la musique concrète, du free jazz et de l’électroacoustique.
Parallèlement ou conjointement, il développe des projets d’installations où l’audio et les nouvelles technologies sont assemblés pour créer des œuvres en continuel mouvement devenant autant des sources que des diffuseurs audio. Ses réflexions portent principalement sur la réinterprétation, l’appropriation et la relecture de certains concepts de l’histoire de l’art, en particulier la musique concrète, le dadaïsme et le futurisme, le tout sans être passéiste. La redéfinition de l’espace acoustique ainsi que le rapport entre l’imaginaire du spectateur devant les images, les objets, les environnements et entre les icônes familiers ou faussement mythiques font partie intégrante de son travail en installation.
Il est membre du duo morceaux_de_machines, du trio BOLD (avec Alexis Bellavance et Nicolas Bernier) et du trio Napalm Jazz , ainsi que d’une multitude d’ensembles had hoc.
Il a joué en concert avec des artistes de renommée : Evan Parker, Martin Tétreault, Otomo Yoshihide, Robin Fox, Ilpo Vaisanen, Diane Labrosse, Alexandre Saint-Onge, eriKm, Sam Shalabi, Elizabeth Millar, René Lussier, Mats Gustafsson, etc.
Depuis 2009, il est un collaborateur fréquent de l'organisme de productions de spectacles vivants hybrides « littérature/art numérique » Productions Rhizome, à titre d'artiste audio/compositeur et performeur dans plusieurs projets. Il conçoit également l'environnement sonore et la musique pour des projets interdisciplinaires, le cinéma, le théâtre et la danse, travaillant étroitement avec Martin Bureau, David Ricard et Jocelyn Pelletier.
Depuis l’été 2015, il travaille en collaboration avec l’artiste interdisciplinaire Catherine Lalonde Massérac (Duo Massecar • d'Orion); ils combinent les approches en création sonore, écritures contemporaines et dramaturgie interdisciplinaire.
Impliqué dans son milieu, il a siégé à plusieurs conseils d'administration d'organismes et sur des comités de sélection au CAM, CALQ et CAC.
Son travail a été présenté en concert au Canada, en Europe, en Australie, à Cuba, au Mexique, en Haïti, aux États-Unis d’Amérique et diffusé un peu partout. Sa discographie compte plus d'une cinquantaine d'albums studio et en concert.