Omniscients imaginaires, entre utopie et dystopie
Les élèves des ARC Imaginaires Spécialistes et Pharaonique vous invitent à découvrir l'exposition Omniscients imaginaires, à TALM-Le Mans.
Omniscients imaginaires a pour essence l’infini-fiction comme source de savoir. Penseurs de l’univers, le débordement est leur mot d’ordre ; l’utopie ou la dystopie leur réalité. Leurs imaginaires n’ont aucune limite, ne serait-ce que leurs échelles de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Aucune hiérarchie n’est établie entre ces échelles, elles sont toutes supports de réflexions, transformant ainsi les réalités de notre monde.
Face aux enjeux contemporains, cette exposition propose de retrouver une puissance d’action par l’observation et l’étude de nos relations aux vivants. La sensibilité à leurs égards nous permet d’entrevoir les caractéristiques de notre milieu, et comment ils se meuvent pour créer les formes de notre monde. Ces formes sont composées de matières, de fibres qui possèdent des forces qui nous incitent à collaborer avec elles, devenant alors indicatrices pour nos comportements humains.
Si collaborer avec les vivants serait en théorie logique, il n’en est pas moins une réalité concrète ; car l’homme pense les exploiter. L’anthropologue Dusan Kazic avance l’idée de Co-domestication, ce qui signifie que nous créons des dépendances plus complexes. L’inversion de ces certitudes peut ainsi nous permettre de comprendre les rapports de domination qui conditionnent nos vies. Réfléchir à une vie sans une chose (nuisible ou non) qui nous paraît essentielle, logique voire vitale remet en cause les structures établies.
La ville apparaît comme l’une de ces structures dont le fonctionnement économique déteint en partie sur celui des espaces ruraux. Des études de terrain permettent de (re)penser la ruralité où les vivants non-humains sont souvent fragilisés par les activités humaines.
La détérioration de la biodiversité existante est néanmoins digérée par les sols, ce processus cyclique permet ainsi la création de nouvelles formes. Cette régénération n’est pas une certitude, elle est conditionnée par son milieu. S’opère alors une infinie mutation des vivants, dont les existences toujours défiées se redéfinissent de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
Omniscients imaginaires
Antoine Fouyet, Yvanna Bruneau, Marguerite Hecquard, Clément Pannier, Anaïs Eloi et Solena Pires sont commissaires de l'exposition.
Exposant·es : étudiante.s des ARC Imaginaires Spécialistes et Pharaonique.
Encadrement : Noémie Sauve, Juan Camelo Abadia, Amaël Bougard, professeur·es à TALM-Le Mans.
Accompagnement technique et logistique : Lucas Fossey, Adham Bnibourk, Benoît Charron et Christian Morin.