L'observatoire de l’insertion professionnelle
L’analyse du devenir des diplômé·es des options Art et Design et leurs mentions prend appui sur plusieurs sources : enquête statistique annuelle sur l’insertion professionnelle des diplômé·es des écoles d’enseignement culture du ministère de la Culture ; enquête annuelle de TALM sur l’insertion professionnelle ou la poursuite d’étude auprès des diplômé·es DNA et DNSEP ; suivi de l’actualité des diplômé·es avec relais sur le site internet de TALM et réseaux sociaux.
Les enquêtes sur l’insertion professionnelle et la poursuite d’étude des diplômés des années 2016 à 2019 ont été lancées en 2019 et 2020. L’enquête, via un questionnaire en ligne, a l’objectif d’appréhender le parcours des diplômé·es dans les trois années qui ont suivi leur sortie, de connaître le point de vue des ancien·nes élèves sur la formation et la préparation apportée pour leur insertion professionnelle. Les réponses permettent à TALM de comprendre les attentes des élèves, les possibles manquements et les solutions pour y remédier.
L'option Art
Le DNA Art
La grande majorité des élèves diplômé·es du DNA Art poursuivent leurs études. La dernière enquête de 2019 (sur la période 2016-2019 pour les trois sites) montre que 83 % des répondant·es déclarent être avoir poursuivi leurs études après le DNA. La grande majorité des diplômé·es de DNA poursuivent leur cursus en art ou en conservation-restauration en deuxième cycle à TALM ou dans une autre école d’art. Dans de rares cas, certains diplômé·es changent de filière pour aller vers des écoles de design, graphisme, photographie documentaire, architecture, cinéma ou vers l’université en art, lettres, histoire de l’art, muséologie.
Sur la période 2016-2019 pour les trois sites, sur le volet professionnel, les diplômé·es sont 33 % à déclarer s’être inséré·es professionnellement. Leur activité professionnelle rémunérée (salarié, free-lance, etc.) relève de l’enseignement (professeur d’art plastique, animatrice d’atelier d’art plastique, professeur de peinture), d’activité d’artiste-plasticien (dessin, peinture, sculpture, photo, vidéo ou encore comme peintre de décor), d’activité multimédia, design graphique, web design, animation 3D (graphiste, illustratrice/animatrice 2D). Certain·es exercent une activité hors du secteur artistique (domaine paramédical, vente, etc.).
Le DNSEP Art
Plus de la moitié (53 %) des répondant·es déclarent exercer une activité professionnelle rémunérée : 33 % exercent une activité unique et 20 % sont en pluriactivité. 15 % sont en recherche d’emploi, 11 % en poursuite d’étude et 10 % exercent une activité non rémunérée.
Parmi les diplômé·es occupant une activité professionnelle, le statut le plus représenté est celui d’indépendant·e ou freelance (35 % des diplômé·es en activité) puis salarié·e en CDD (28 %) et enfin salarié·e en CDI (25 %). Un quart des répondant·es en activité professionnelle rémunérée ont déclaré travailler dans les métiers d’artiste-plasticien (dessin, peinture, sculpture, photo, vidéo, etc.), un quart travaille dans les métiers de l’enseignement et un dernier quart dans les métiers liés à la préservation, à la conservation-restauration du patrimoine (issu·es de la mention CRBC). Les autres domaines d’activité cités sont la création audiovisuelle, le montage et la réalisation de films, l’art multimédia, le design graphique, le web design, l’animation 3D ou encore le management de projets culturels. Après leur diplôme de DNSEP en art, 40 % diplômé·es ont obtenu leur premier travail en moins de trois mois et les trois quarts des diplômé·es (75 %) ont trouvé une première activité rémunérée en moins de 6 mois.
L’insertion professionnelle des diplômés de la mention Conservation-restauration des biens culturels est de 90 %, en qualité de professionnel·le indépendant·e pour la plupart. En règle générale, les certifié·es débutent en travaillant en rétrocession d’honoraires chez des confrères·sœurs installé·es, diplômé·es ou non de TALM-Tours, ou en portage salarial. Il existe quelques professionnel·les salarié·es : agent·e titulaire de l’État (chef·fe de travaux d’art), agent·e contractuel·le auprès d’une institution patrimoniale, salarié·e auprès d’entreprises ou de structures associatives.
L'option Design
Le DNA Design
La grande majorité des élèves diplômé·es du DNA Design poursuivent leurs études. La dernière enquête de 2019 (sur la période 2016-2019 pour les trois sites) montre que 83 % des répondant·es déclarent avoir poursuivi leurs études après le DNA. Concernant leur situation au moment de l’enquête, 55 % des répondant·es déclarent être actuellement en poursuite d’étude ou en formation. Les diplômé·es ont poursuivi leurs études dans une école d’art et (ou) de design ou encore à l’université en master MEEF premier degré.
8 diplômé·es répondant à l’enquête déclarent exercer une seule activité professionnelle rémunérée : 5 sont en CDI, 3 en CDD. 6 exercent dans le domaine du design et de l’aménagement (design d’espace ; architecture ; aménagement du territoire et des espaces ; scénographie ; design de produit ; design industriel, enseignes signalétiques et communication ; aménagement intérieur). Il·elles sont infographiste, architecte d’intérieur, chargé·e d’étude, manutentionnaire pour le montage et l’assemblage de meubles haut de gamme, concepteur·rice-décorateur·rice (mobilier, agencement décoration), etc. Deux diplômé·es travaillent dans d’autres secteurs : ingénieur d’affaires, assistant d’éducation.
Le DNSEP Design
Concernant leur situation actuelle au moment de l’enquête, les deux tiers (65 %) des répondant·es diplômé·es du DNSEP option Design de TALM déclarent exercer une ou plusieurs activités professionnelles rémunérées : 50 % des répondant·es exercent une activité unique, 15 % plusieurs activités en même temps. Ce pourcentage correspond à 12 points de plus que pour les diplômé·es de l’option Art de TALM, révélant un meilleur taux d’insertion professionnelle dans l’option Design, qui peut s’expliquer par une plus grande structuration des filières professionnelles dans ce secteur. Les diplômé·es en design sont moins nombreux à exercer une activité professionnelle non rémunérée (4 %) que les diplômé·es en art (10 %). Les diplômé·es du DNSEP option Design cherchent davantage à travailler qu’à poursuivre leurs études : seulement 6 % d’entre eux·elles déclarent continuer à étudier, contre 11 % pour les diplômé·es en art. 21 % des diplômé·es de DNSEP option Design ayant répondu déclarent être actuellement en recherche d’emploi.
Parmi les diplômé·es occupant une activité professionnelle, le statut le plus représenté est celui d’indépendant·e ou freelance (35 % des diplômé·es en activité comme pour l’option Art), puis salarié·e en CDI (27 %) et enfin salarié·e en CDD (23 %). On note donc un plus grand pourcentage de diplômé·es ayant obtenu un CDI pour l’option Design que pour l’option Art. 38 % des répondant·es en activité professionnelle ont déclaré travailler dans le domaine du design d’espace, architecture, aménagement du territoire et des espaces (paysage/urbanisme), scénographie ; 31 % ont déclaré travailler dans le domaine du design sonore ; puis viennent les secteurs de l’art multimédia, design graphique, web design, animation 3D ; du design de produit, design industriel ; etc. Nombreux·ses ont été les diplômé·es déclarant leur activité comme relevant de plusieurs domaines, témoignant de leur polyvalence à la sortie de l’école. Les diplômés du DNSEP option Design de TALM et de ses mentions exercent en tant que designer, designer sonore, artiste sonore ou ingénieur·e du son, designer d’espace, chef·fe de projet design d’espace, chef·fe de projet en design/graphisme en espace public, infographiste 3D, chargé·e de conception ou assistant·e de projet en conception, assistant·e de projet, chargé·e de mission, enseignant·e en design sonore et technologie des matériaux innovants, architecte d’intérieur, dessinateur·trice, graphiste, monteur·euse vidéo, performeur·euse, etc.
Après leur diplôme de DNSEP Design, 35 % des diplômé·es ont obtenu leur premier emploi en moins de 3 mois et 3 diplômé·es sur 5 (60 %) ont trouvé une première activité rémunérée en 6 mois maximum. Les diplômé·es en design ont un meilleur taux d’insertion professionnelle mais ils mettent un peu plus de temps à trouver leur premier emploi que les diplômés en art (peut-être parce qu’il s’agit d’emplois plus pérennes en design qu’en art).