Séminaire Anthropocène : « Résonance(s) : plaidoyer pour des espaces et des temps de recomposition de notre être-au-monde.» séance 2
Anthropocène, usage et mésusage du monde
Séminaire ouvert à tou.te.s
Dans le cadre de la mention Design et territoire(s), Miguel Mazeri et Rachel Rajalu, professeur.e.s à TALM-Le Mans organisent depuis octobre 2019 le séminaire « Anthropocène : usage et mésusage du monde ». Ce rendez-vous se tient le dernier jeudi de chaque mois, tout au long de l’année universitaire. Le premier opus de ce séminaire, intitulé « La configuration humaine du monde. Enquête en anthropocène. Formes, supports, cadres, conducteurs et lampistes » a proposé une cartographie de la notion d’anthropocène et des enjeux qui lui sont liés. Le deuxième opus « La (re)configuration du monde. L’entremise pédagogique. L’école comme milieu » s'est déroulé durant l'année 2021.
Le troisième et dernier volet « Résonance(s) : plaidoyer pour des espaces et des temps de recomposition de notre être-au-monde.» proposera de poursuivre l'enquête du côté des projets artistiques et poétiques pris au sens large en interrogeant leur capacité à nous (re)mettre en relation avec le monde, en « résonance » pour reprendre la terminologie au sociologue et philosophe Hartmut Rosa, c’est-à-dire en capacité de nous faire accéder « à une vie meilleure (reposant sur) un accord entre le monde tel qu’il est et l’existence telle qu’elle mérite d’être vécue ».
SÉMINAIRE « ANTHROPOCÈNE : USAGE ET MESUSAGE DU MONDE » OPUS 3
« Résonance(s) : plaidoyer pour des espaces et des temps de recomposition de notre être-au-monde. »
Cette deuxième session se déroulera en présentiel dans l'amphithéâtre de l'école ainsi qu'en visio sur l'application microsoft teams, le jeudi 25 novembre de 18 h à 20h. Miguel Mazeri, anthropologue et Rachel Rajalu, philosophe, tous deux professeur.es à l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans et à l’initiative de cette programmation, réunissent autour d'eux :
• Joshua de Paiva - Doctorant en philosophie de l’art à Sorbonne Universités
« Vers une esthétique du vivant : quel rôle de l’art en temps d’extinction ? »
« Je montrerai comment les installations de Tomás Saraceno ou de Marguerite Humeau invitent à un changement de point de vue à l’égard du vivant (respectivement des araignées et des « mauvaises herbes »), que l’on peut penser à l’aide du concept de « responsivité » (emprunté à Bernhard Waldenfels), et qui conduit à accorder l’attention au vivant, au sens non seulement de lui prêter attention mais aussi de le reconnaître comme un centre attentionnel, étranger à nous (on peut parler d’ « alter-attentionnalité ») mais « capable de réponse », comme nous. Quel rôle pourrait jouer l’art (et l’expérience esthétique) pour recalibrer notre attention au vivant en temps de crise de la sensibilité et de l’expérience du vivant (comme dimension plus discrète mais sans doute fondamentale de la crise de la biodiversité actuelle) ? »
Joshua de Paiva est doctorant en philosophie de l’art à Sorbonne Universités, rattaché au Centre Victor Basch, où il mène ses recherches sur « Ce que le vivant fait à l’art. Les enjeux esthétiques des rencontres avec le vivant dans l’art actuel » sous la direction de Marianne Massin. Depuis 2017, il est assistant de conception et de suivi éditorial de la revue d’art et d’écologie Billebaude.