TALM-Le Mans participe à l'édition 2022 du festival Effervescience dans différents lieux de la ville 

Comprendre les mécanismes scientifiques qui servent l’artiste pour une création, tenter de saisir une émotion, un émerveillement devant une œuvre quelle qu’elle soit, ou encore fabriquer sa propre matière à expression, ce sont une partie des défis et expériences que la 27e édition d’Effervescience "Les sciences au service de l’art" vous invite à partager [Collectif Effervescience]

Cette année, les élèves de l'École supérieure d'art et de design TALM-Le Mans présentent plusieurs oeuvres réparties au sein des différents sites d'exposition d'Effervescience (Maison Pour tous Jean-Moulin, Centre social des Quartiers Sud et Maison de quartier Pierre Guédou). 

Ces oeuvres mettent en avant des intuitions explorées dans un cours dédié à la notion large de prothèse, dans un atelier consacré à l’idée d’infrastructures utopiques mais également issues de recherches personnelles. Leur variété et foisonnement témoignent d’au moins deux choses.

D’abord, d’un intérêt suivi pour la question des sciences et des techniques. Si l'École n’a pas de vocation scientifique à proprement parler, toute notre culture est désormais marquée depuis la Renaissance et la Révolution Industrielle par des avancées du savoir qui bouleversent nos vies.

Scientifiques ou non, nous sommes tous des techniciens d’un univers jalonné par les divers progrès qui nous entourent. En ce sens, l’imaginaire de la science nous accompagne partout. Cet imaginaire, qui interroge et qui pose des questions, est aussi celui d’une forme de certitude : le monde n’est pas une chose fixe. Les étoiles, les espèces, les sociétés, l’écosystème ne cessent de se transformer. Malgré l’action massive que nous infligeons à notre entourage à notre convenance et malgré les doutes que cette action engendre, nous savons du moins ceci que notre monde a déjà changé, et qu’il va continuer à changer sans cesse. Scientifiques ou non, voilà une vérité que l’avancée des sciences nous offre à tous.

L’imaginaire de la science ce n’est donc pas seulement des clichés de laboratoire ou des découvertes. Pour l’art, c’est le défi d’explorer l’expérience esthétique au-delà de l’idée d’une œuvre finie, achevée et parfaite. C’est apprendre à sentir le fragment, la métamorphose des formes et par là-même des idées.

Les travaux des étudiants témoignent donc de manières de faire de l’art où l’esquisse, la série de tests, l’expérimentation juste pour voir, ne sont pas exclues, bien au contraire. Les dessins ou les idées se présentent comme autant d’hypothèses inachevées et à suivre, à soumettre à l’expérience. Autant de méthodes inspirées des protocoles de recherches issus de la science.

Le spectateur est invité moins à juger qu’à participer d’un processus toujours en action. Nous espérons qu’il saura trouver le plaisir participatif d’assister à la mise en œuvre de telle ou telle idée, forme, vision ou intuition. Comprendre, c’est aussi apprendre à prendre un train en marche.    

 Présentation rédigée par Juan Camelo Abadia

Les élèves qui participent à Effervescience sont : Tiphaine Scott de Martinville, Lou Fournier, Muzi Li, Olga Boulay, Marta Shilova, Nicolas Alexandrov, Jingqi Yuan, Nathan André, Anne Sophie Colledani, Lola Audoux, Yvanna Bruneau, Jules Cathala, Anais Eloi, Antoine Fouyet, Marguerite Hecquard, Coline Massé, Maéva Menanteau, Andrei Solovev, Xueqing Yu, Sonia Bourasse, Marie Alonso, Quentin Jeanvillier, Bryan Le, Laurina Sicot, Maëlle Ledauphin. 

TALM-Le Mans ouvre aussi ses portes au grand public 

Dans le cadre du festival, l'École propose au grand public de venir découvrir l'environnement quotidien de travail de ses 230 étudiant·es (salles de cours, ateliers techniques, espace d'exposition etc.) les mercredis 12 et 19 octobre après-midi.