Admise avec mention
pour les connaissances et pratiques professionnelles

Dans mes plus lointains souvenirs, j’ai toujours pratiqué la danse. Danse moderne jazz, danse contemporaine, hip-hop, danse classique, m’ont permis de m’exprimer. Quand le langage ne le permet pas, le corps le peut toujours. Cet art permet d’évoluer dans un espace, de l’appréhender, de le découvrir ou encore de le redécouvrir par la gestuelle, par des sensations corporelles. Cette pratique a été omniprésente dans ma vie et, avec le recul, m’a permis d’appréhender de manière différente l’espace. Mes études supérieures en section design ont fait évoluer mon regard sur la création d’espaces en lien avec le mouvement.

Comment le design peut-il faire danser des corps ?  
Comment révéler le potentiel dansant d’un lieu ?  
Comment jouer avec la perception de l’utilisateur et mettre le corps en action ?

Ce projet de diplôme a eu pour but de concevoir et d’installer dans les espaces, mais aussi de poser sur les corps, des dispositifs réversibles appelés des « générateurs de mouvements physiques et spatiaux, matériels ou immatériels ». Ils sont les intermédiaires entre le corps et l’espace. Ils les remettent en question, les transforment et viennent générer un mouvement sur le corps, que ce soit celui d’un danseur professionnel, d’une personne pratiquant la danse sans en avoir fait son métier, comme d’une personne étrangère à cette pratique. Il y a eu un travail sur la question de la limite à la liberté de mouvement des corps, en créant des dispositifs, imposant à deux corps à devoir dialoguer ensemble. Le but recherché étant de trouver un équilibre entre la liberté et la contrainte. Ce travail questionne la limite subtile entre observant et observé ainsi que la position du regard. Ces dispositifs permettent d’inclure une participation de tous, quel que soit l’usager. Selon la sensibilité de chacun, et son degré d’implication, les expériences vécues seront uniques et peuvent redéfinir de mille et une façons l’environnement et les espaces.