Exposition « Jürg Zbinden, L'Objet photographié »
Du 12 mars au 26 avril 2024, l'École supérieure d'art et de design TALM-Tours présente au public les photographies de l’artiste Jürg Zbinden au sein de sa bibliothèque.
L'exposition, présentée auparavant à la Collection des moulages de l'Université de Genève, montre une sélection transversale de l’œuvre photographique de Jürg Zbinden. Chaque image documente les objets en tant que tels et permet de d’apprécier la maîtrise de son travail photographique. L’exposition est un véritable voyage dans le temps à la découverte de l’évolution technique de la photographie au cours des cinq dernières décennies. Alors qu’aujourd’hui des millions d’instantanés sont pris chaque jour à l’aide de smartphones, la qualité et la beauté d’une photographie réalisée avec le plus grand soin et une parfaite maîtrise deviennent évidentes.
Jürg Zbinden a travaillé pendant plus de quarante ans comme photographe scientifique à l’Institut des sciences archéologiques (Institut für archäologische Wissenschaften) de l’Université de Berne. Il a réalisé également de nombreuses photographies pour l’Unité d'archéologie classique de l'Université de Genève. Son regard aiguisé sur les objets qui vont de modestes fragments de céramique aux célèbres chefs-d’œuvre de l’art antique, sa capacité à utiliser la lumière et la perspective pour rendre visibles les plus petits détails, lui ont valu une excellente réputation bien au-delà des frontières suisses.
L’inauguration de l’exposition aura lieu le mardi 12 mars à 18h à l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours. Elle est organisée sur une proposition d’Antoine Parlebas, professeur à TALM-Tours.
« La matière des choses. Elles-mêmes. Quand Jürg Zbinden photographie une antique, un camée, un vase, un objet archéologique, il met en évidence au-delà d'une œuvre les gestes d'un artiste, d'un artisan, le travail du temps, le caractère dynamique des regards portés sur l'objet de la photographie. Son écriture sensible permet de contempler une tête, un visage, un marbre, une terre-cuite, mais aussi le passage du temps subi ou investi. On y explore les détails de l'image photographiée, de l'image photographie, les traces des gestes et celles d'altérations tout autant constitutives, l'intégration de la patine, tout un ensemble d'historicités juxtaposées. Sans la moindre interférence, sans reflets, sans diffractions de lumière, ces regards prospectifs visitent la plasticité et exposent la dimension signifiante de chaque antique, la capacité informative d'un moindre détail à faire sens, de chaque fragment à faire chef-d'œuvre. » - Antoine Parlebas, professeur TALM-Tours.