Rencontre avec Vanessa Theodoropoulou pour son nouvel ouvrage
Le Monde en situation – La révolte sensible de l'Internationale situationniste
Vanessa Theodoropoulou, professeure à TALM-Angers et docteure en histoire de l'art présentera son nouvel ouvrage "Le Monde en situation – La révolte sensible de l'Internationale situationniste" le mardi 12 mars à la bibliothèque de l'École.
La rencontre prendra la forme d'une discussion entre l'autrice, Vanessa Theodoropoulou et Géraldine Gourbe, également professeure à TALM-Angers, philosophe, critique et commissaire d’art.
Une étude historique approfondie du projet artistique et politique de l'Internationale situationniste (IS).
Durant deux décennies (1952-1972), l'IS et les groupes d'avant-garde dont elle est issue (Internationale lettriste, MIBI), expérimentèrent l'extension du domaine de la pratique artistique pour qu'elle puisse modifier la vie quotidienne (construction de situations émouvantes), au-delà de la séparation en champs pratiques, disciplinaires ou épistémologiques distincts. Actifs dans différents pays, ils ont critiqué dans leurs nombreuses publications et manifestations l'institutionnalisation de l'art et soutenu toute forme de lutte et de résistance à l'emprise idéologique et sensible du « spectacle » sur les modes de vie et les imaginaires des sociétés capitalistes de l'après-guerre, marquées par les guerres de décolonisation et l'instauration de la société de consommation et de la cybernétique. Leurs projets et réalisations artistiques sont répertoriés, reconstitués, historicisés et analysés dans la perspective de la « construction intégrale du cadre de la vie » dont parle l'IS au moment de sa fondation, et ce toujours en lien avec leurs célèbres positionnements critiques vis-à-vis de l'art, la culture et la politique de leur époque. Expériences et récits d'expérience du terrain urbain, cartes, manifestes, enregistrements magnétiques, émissions radiophoniques, films, collages, peintures, maquettes, ambiances, situations, actions de critique institutionnelle, détournements, sont étudiés comme autant de mises en situation du langage, des corps et des décors humains en vue de la production collective de formes de vie « libres ».