Louise Molliere
TALM-Angers, 2025
DNSEP Art
Mention pour la plasticité de l’écriture
Le slow e-motion est un élan que poursuit Louise Molliere, en assumant une recherche située. Durant cette période clef de la fin de l’adolescence au passage à l’âge adulte, Louise propose une exploration des façons dont les chansons d’amour s’immiscent dans nos fictions ordinaires pour modifier le quotidien en permettant l’actualisation de fictions amoureuses dans le réel.
En mêlant écriture, performance, plasticité de l’image et des textes, chansons, elle crée un univers sensible avec une touche de second degré et de fraîcheur pour un sweet sweet cocktail. Avec l’autofiction ordinaire comme temps d’énonciation, Louise revendique le slow comme une danse émancipatrice : il n’y a ni guidant·e, ni guidé·e. A travers ses récits, elle explore les liens entre l’art, le quotidien et la romance.
En s’emparant des références musicales et cinématographiques qui se sont immiscées dans son imaginaire, Louise joue avec pour tisser ses récits et recherches. La fiction devient alors un outil pour pirater le réel et y insuffler du mouvement et de la fantaisie. Le projet slow e-motion prend la forme de podcasts sur Soundcloud, de chansons, de moments (Sweet Sweet Dance Partyn°1 en collaboration avec Fanny Douillard, et Playlist a-live), d’éditions. Jeremy Deller écrit Art is magic, et c’est bien cela que Louise explore, l’art
comme moyen de tomber amoureux du monde et de s’émerveiller dans le quotidien.
Jury DNSEP Art 2025 : présidé par Noëlle Pujol (artiste et cinéaste), Carla Adra (artiste), Grichka Commaret (artiste), Lou Forster (docteur, commissaire d’exposition, historien de l’art et dramaturge), Ana Mendoza (curatrice, critique d’art et poète) et Géraldine Gourbe (philosophe, critique et commissaire d’art et enseignante à TALM-Angers).