La p'tit édit N°4
Comme si on pouvait s'en aller
L'École supérieure d'art et de design TALM-Tours accueille Comme si on pouvait s'en aller, une performance scénique et radiophonique à partir de Plume d'Henri Michaux, par la compagnie Emile Saar, dans le cadre du festival des livres d’artiste uniques ou à tirages très limités La p’tit édit.
À Tours, d’un lieu à un autre, dédié aux arts plastiques, à l’exposition et (ou) aux livres, La p’tit édit propose la découverte de ces éditions singulières, objets d’art et œuvres du quotidien. Depuis quatre ans, le festival regroupe les artistes qui donnent vie aux livres : des peintres, des graveurs, des illustrateurs, des photographes, des relieurs, des graphistes, des gribouilleurs, des manuels, des sérigraphes, des bricoleurs, des poètes, etc.Cette année le festival étend sa programmation aux représentations du livre avec des fanzines, poèmes visuels, des œuvres graphiques incluant du texte ou questionnant notre rapport au livre, des maisons d’éditions, et autres objets inclassables.
La Compagnie Emile Saar a été créée à Marseille en 2003 par la metteuse en scène Marie Lelardoux. Un même processus de création se reproduit : un objet d’étude comme point de départ, la collecte d’éléments à partir de lectures, de laboratoires menés avec des artistes et des enfants, d’entretiens enregistrés. Puis en découlent, des mises en forme, en scène et en voix : chambre d’échos de ces collectes. Les voix et les sons
échappés de la parole font partie de leurs matériaux-source depuis longtemps.
À chaque projet de la compagnie, il s’agit de creuser toujours plus profond le sillon du théâtre, par diverses formes parvenir à la création d’instants théâtraux. Jusqu’à maintenant les sujets ont été : Cassandre, et les signes avant-coureurs d’une guerre / Les danseurs, ou le corps comme « texte » / Le «chez soi », la maison abri et mémoire / La voix en guise de portraits / Le « un » commun : en solo / « L’art vivant d’être enfant ».
Les spectacles de la compagnie cherchent à susciter des intuitions chez le spectateur ; à fabriquer, avec ses spectacles, des lieux de reconnaissance du commun.