AU CENTRE LES PIERRES
Exposition visible du 20 août au 4 novembre 2019
Médiathèque, Aouste-sur- Sye
Vincent Voillat, professeur à TALM-Tours, présente Au centre les pierres à la madiathèque d'Aouste-sur-Sye. Cette exposition est proposée dans le cadre du parcours Mondes parallèles inscrit dans la programmation Résonnance de la biennale de Lyon 2019.
Au centre les pierres, Vincent Voillat
Le travail produit l’an dernier en vue de l’exposition Des roches courbes et une Fêlure, la Forêt de Saoû présentée du 22/08 au 02/09 2018 à la Galerie espace liberté (Crest) est prolongé dans l’espace (Pangée et Vercors) et le temps (de la formation des continents à la Résistance dans le Vercors). Il y a environ 290 millions d’années, la terre n’avait qu’un seul continent, la Pangée, avec une faille centrale. Une découverte géologique situerait le village de La Baume Cornillane au centre de scission et placerait la Drome au centre du monde). Il traitera aussi du Vercors autour du thème de la résistance.
L’exposition déploie trois strates spatio-temporelles et convoque des fragments de récits, géologiques, écologiques, historiques, mythologiques, humains et personnels dont l’épicentre est la forêt de Saoû. Sur ce site, les poussées tectoniques successives combinées aux qualités spécifiques de l’empilement de ces roches ont contribué à former ce paysage contradictoire et exceptionnel.
Les forces en présence ont soulevé perpendiculairement les parois rocheuses, plissant la roche formant ainsi ce bassin fermé sur lui- même, protégé par de hautes parois verticales sur son pourtour. À partir de ce spectaculaire phénomène géologique qu’est le synclinal perché, l’artiste vient collecter des pierres qu’il trouve sur ce site ainsi que les récits qu’abrite ce paysage. Il joue de la superposition en strates de ces différentes histoires, celles des hommes et celle des pierres, dessinant alors un destin commun. Le minéral sert de catalyseur et de réceptacle à ces différents récits.
Les œuvres semblent interroger la sympathie qui apparaît entre les formes complexes du monde minéral et les figures de l’imaginaire humain. Il aborde des notions de mémoires individuelles et collectives, de croyances, de paysages, d’écologie, afin de mieux remettre en question notre regard anthropocentriste, en évitant l’écueil d’une explication déterministe, voire mécaniste, du vivant, comme une tentative de rétablir un équilibre.