Les choses enchevêtrées
Conférence d’Élodie ROYER
Conférence proposée par Sandra Delacourt et Chloé Quenum, professeures TALM-Tours, dans le cadre du cycle de conférences L'œil viscéral.
La conférence aura lieu le mercredi 2 décembre à 18 h 00, en visioconférence via Microsoft Teams. L'inscription est gratuite et ouverte à tou·tes sur demande uniquement formulée par mail à contact-tours@talm.fr.
"Le titre de cette conférence reprend celui d’une exposition réalisée cette année au Japon. Point de départ de cette rencontre, cette exposition réunissait des choses appartenant à différents registres : objets, artefacts, arbres, graines entre autres éléments vivants ou inanimés, et explorait leur inter-relations, en regard de différentes catastrophes contemporaines qu’elles soient naturelles ou engendrées par l’activité humaine — s’appuyant en particulier sur la triple catastrophe de Fukushima.
De cette exposition à une autre, je présenterai différentes pratiques artistiques, d’Hikaru Fujii au collectif japonais The Play, d’Eric Baudelaire à Jumana Manna. Bien que leurs œuvres fassent appel à différent.e.s époques, territoires, matériaux ou disciplines, elles se situent toujours quelque part : aussi denses de collaborations que de conflits, elles sont ancrées dans ce monde abimé qui est le nôtre." - Élodie ROYER
Élodie ROYER est commissaire d’exposition indépendante basée à Paris. Elle développe depuis 2016 une collaboration curatoriale entre KADIST et le MOT Musée d’art contemporain de Tokyo avec la commissaire Che Kyongfa, qui se déploie au travers d’expositions et de rencontres entre Paris et Tokyo (Things Entangling, MOT, 2020 ; Les nucléaires et les choses, KADIST, 2019 ; Almost nothing, yet not nothing, Université des Arts de Tokyo, 2017).
L’œil viscéral
Initié en 2015, le cycle de conférences publiques L’œil viscéral est désormais un rendez-vous traditionnel proposé par l’ESAD TALM-Tours. Adossé à l’axe de recherche « Ce qui nous lie », ce programme se déroule le mercredi soir, de 18 h à 20 h. Venu.e.s d’horizons divers, ses invité.e.s ont pour point commun de mener une investigation sur ce qui, dans le temps présent, nous sépare et nous unit. Au fil des séances, il s’agit de discuter la contribution de l’art à la construction des imaginaires collectifs, à la production des identités sociales, des communautés et des territoires. Ensemble, nous envisageons les manières de se constituer en sujet collectif lorsque le temps présent semble proposer pour principale alternative le choix d’une adhésion sans négociation au corps collectif ou la radicalité de la sécession.