Colloque « Performances, dépaysements et réparations. Quand les arts de la performance accompagnent des processus de guérison. »
2 journées pendant lesquelles artistes plasticiens, performeurs et chercheurs s’interrogeront sur les pouvoirs réparateurs des arts de la performance dans une perspective éthique, politique et écologique.
Dans le cadre du programme de recherche « Tempête », Rachel Rajalu, enseignante en philosophie et théorie de l’art à l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans, et Marion Duquerroy, maîtresse de conférences à l’Université catholique de l’Ouest, organisent le colloque « Performances, dépaysements et réparations. Quand les arts de la performance accompagnent des processus de guérison. » les 2 et 3 décembre 2021, au Mans et à Angers.
Le 2 décembre, le colloque se déroulera à l’auditorium du Musée Jean-Claude Boulard au Carré Plantagenêt, au Mans pour se poursuivre le 3 décembre à Angers, à l’Université catholique de l’Ouest, dans l’amphi. Diès. Le 2 au soir, le paysagiste dplg Sébastien Argant proposera le banquet « Dépayser les goûts » créé par son association À la Table du paysage et organisé avec des élèves de DNSEP MAGMA et Design sonore de TALM-Le Mans (sur invitation uniquement).
S’inspirant des méthodes de recherche-action, ce colloque convoque des voix et pratiques d’artistes plasticiens, de performeurs et de chercheurs autour de la question des pouvoirs réparateurs des arts de la performance dans une perspective éthique, politique et écologique. Le constat des différents dépaysements de milieux, de territoires, d’habitudes, de valeurs et/ou d’imaginaires que traverse notre monde en raison du « nouveau régime climatique » (Bruno Latour) oblige à entamer un « travail du désespoir » (Joanna Macy) dans l’objectif de dépasser un fort sentiment de désagrégation générale et de « recréer un appétit du possible » (Isabelle Stengers). À cet égard, les arts de la performance constituent un terrain de jeu symbolique précieux. En tant qu’art de l’éphémère, art des corps vivant, activant des protocoles expérimentaux, la performance peut être interprétée comme une forme de mobilisation et d’engagement. Il s’agit alors d’évaluer les dimensions réparatrices d’un art en mesure de mettre à l’épreuve nos puissances créatives, imaginatives et d’action en même temps qu’il invite à refaire paysage et à retrouver le plaisir et le goût d’une existence aventureuse. Trois axes sont envisagés dans le cadre de ce colloque. Le premier s’intéresse aux mutations dans les identités en interrogeant le rôle des corps dans les processus d’individuation hybride et dans la déconstruction des rapports de domination géopolitiques et sociaux. Le deuxième se soucie des ambivalences actuelles du nomadisme, en faisant cas de ses formes forcées (Didier Fassin) dans le cadre des migrations climatiques. C’est, troisièmement, la rue comme espace possible d’expressions artistiques formant des contre-pouvoirs et œuvrant au renouvellement de nos démocraties occidentales qui sera abordée.
Rachel Rajalu enseigne la philosophie et la théorie de l’art à l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans. Elle est docteure en esthétique et études théâtrales. Elle est l’auteure du livre Le Théâtre et la Vie. Éthiques et scènes contemporaines paru en novembre 2021 aux éditions des Presses universitaires de Rennes dans la collection « Æsthetica ».
Marion Duquerroy est docteure en histoire de l’art contemporain. Elle travaille sur la thématique art/nature depuis plus de 10 ans. Elle a enseigné au sein de plusieurs universités françaises et étrangères avant d’être nommée maîtresse de conférences à l’UCO, Angers.
Le projet « Performances, dépaysements et réparations » s’inscrit dans le cadre du programme de recherche « Tempête », codirigé par Clovis Maillet et Rachel Rajalu, tous deux professeurs à l’École supérieure d’art et design TALM. Ce programme bénéficie d’un financement du ministère de la Culture accordé dans le cadre de l’appel à projet recherche dans les écoles supérieures d’art et de design 2020. Il est également soutenu par l’ésam Caen-Cherbourg, l’Université catholique de l’Ouest, le Cems-EHESS – Paris.