Apparitions 2022
Pendant toute la durée de l'exposition, les visiteurs ont été près de 200 à voter pour l'artiste qu'ils souhaitaient retrouver dans le cadre d'une résidence cet été. C'est l'artiste Sheelinda Rabaté qui a reçu le plus de vote pour réaliser cette résidence à l’hôtel Montulé à Dreux !
Des artistes diplômés du DNSEP option Art 2021 de l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours exposent leurs œuvres à la Chapelle de l’Hôtel-Dieu du Centre d’art l’ar[T]senal, située à Dreux.
L’exposition Apparitions 2022 est née d’une première collaboration entre le Centre d’art l’ar[T]senal et l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours. Cette exposition, visible du 21 janvier au 19 février 2022 à la Chapelle de l’Hôtel-Dieu, présentera les œuvres d’artiste diplômés de TALM-Tours sélectionnés sur dossier de candidature.
Attentive au parcours professionnel de ses diplômés, l’équipe administrative et pédagogique de TALM-Tours met en œuvre différentes situations pour aider à l’insertion professionnelle des jeunes artistes. Ces deux dernières années n’ont pas facilité les rencontres, mais TALM-Tours s’engage plus que jamais dans cette mission de mise en relation avec le public et les professionnels de la création contemporaine.
En tant que centre d’art et lieu de diffusion, l’ar[T]senal tient un rôle important au sein de cette collaboration. Le centre d’art éclaire la population sur l’état de la jeune création et favorise l’émergence de nouveaux talents artistiques.
À l’issus de cette exposition, un artiste sera sélectionné pour réaliser une résidence à l’hôtel Montulé. Cette résidence croisée, entre l’ar[T]senal et la Micro-Folie de Dreux a pour but de créer du lien entre l’art contemporain et des publics de la ville de Dreux. Pour sélectionner l’artiste, un jury sera constitué avec 50% par des professionnels de l’art et à 50% par les publics visitant l’exposition.
Caroline Boucher
Si je devais donner un nom à l’ensemble de mon travail ce serait “chronotope”, l’inséparabilité des dimensions spatiales et temporelles dans les œuvres littéraires, la matrice où les principales séquences d’une œuvre se croisent, où les évènements, les dialogues et les rencontres ont lieu. Je prélève des formes issues du quotidien, de la maison. C’est la chronique de l’ordinaire, le récit d’un quotidien domestique que je tente de conserver, d’enregistrer, de retenir. Il est question dans mon travail de matrice, de multiples, de fragments, d’empreinte. Je matérialise le vide, l’absence, ce vide qui est aussi celui de l’architecte : « Une construction n’est pas la somme des largeurs, des longueurs et des hauteurs de ses divers éléments : elle est l’ensemble des mesures du vide, de l’espace interne dans lequel les hommes marchent et vivent. » – Bruno Zévi. Apprendre à voir l’architecture, entre effacement et apparition mon travail poétique se déploie en résonnance avec l’espace, et les œuvres veulent affirmer ce rapport d’inhérence : celui que nous avons avec l’architecture, celui de l’architecture avec l’environnement.
Eve Champion
C’est au travers de la sculpture, de la conception de vivarium et de l’installation vidéo que j’aborde la notion du vivant et plus particulièrement la cohabitation entre ces vivants ainsi que le partage des territoires. J’axe actuellement ma recherche principalement sur l’animal, en effectuant un travail d’observation : j’utilise des outils naturalistes à des fins artistiques comme la photographie animalière, les herbiers ou l’emploi de manuel de détermination, j’ajoute à ce matériel de recherche la contemplation, la poésie et la philosophie. Étant déjà initiée aux recherches de terrain, notamment dans mon métier de guide nature que j’exerce depuis 5 ans dans le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin, mon vocabulaire scientifico-poétique prend forme au travers de matériaux simples, voir élémentaires. J’instaure des rapports de force entre l’organique et l’industriel, l’animé et l’inanimé, le microcosme et le macrocosme.
Josselyn David
Suite à une volonté de représenter les discriminations encore trop présentes dans notre société face au Virus de l’Immunodéficience Humaine, mon travail s’est ensuite tourné vers plus de positivité et tente aujourd’hui d’envoyer un message d’espoir. En utilisant la cire comme médium principal, matériau en constante transformation et recyclable de manière presque infini, mon travail instaure les notions de cycle et de métamorphose notamment par l’utilisation même que je fais de la cire. Plaçant mon travail dans une connexion à un monde sensible, cette cire me permet également d’incarner l’invisible et devient ainsi l’objet d’une propagation poussant le visiteur à une introspection face à nos représentations du monde.
Sheelinda Rabaté
Avec l’essor des réseaux sociaux, j’ai pris conscience qu’aujourd’hui nous ne sommes plus seulement des sujets surveillés et inquiets de cette surveillance. Car, devenus les metteurs en scène de notre propre « je », nous avons su faire du regard numérique un allié pour assouvir un désir profondément enraciné à notre siècle : le désir d’être approuvé par le regard de l’autre. Et, pour se faire, dans le cadre restreint de l’écran, nous le nourrissons de fragments intimes de soi. C’est donc en résonance à cette vision fragmentée de soi et de son intimité, que mon travail s’est développé sur une technique de compositions de fragments. Le corps de l’individu y est totalement déconstruit, privé d’une entièreté et réduit à ses simples contours, jusqu’à devenir un corps abstrait en quête d’un contact physique avec le visiteur afin de le rendre complice de cette surexposée.
Programme autour de l’exposition
> Vendredi 21 janvier 2022 : vernissage à 18 h 00
Les workshops famille encadrés par les artistes
> Mercredi 26 janvier 2022 : Caroline Boucher de 14 h 30 à 17 h 00
> Mercredi 02 février 2022 : Josselyn David de 14 h 30 à 17 h 00
> Mercredi 09 février 2022 : Eve Champion de 14 h 30 à 17 h 00
> Mercredi 16 février 2022 : Sheelinda Rabaté de 14 h 30 à 17 h 00
Contact : 02 37 38 57 54
visitesalartsenal@ville-dreux-fr