Admise

Par le biais de l’art, Anouck Berland essaie de répondre à des préoccupations environnementales, se questionnant sur la place de l’artiste, sa consommation et sa production. Pour ce faire, elle se dirige vers un art éphémère. Son univers plastique est basé sur une collaboration entre les matières plastiques communes comme la céramique, le textile ou encore la photo et les matières organiques puisées dans le monde du vivant ou amenées par des protocoles.

Dans son travail, elle convie le monde fongique, une espèce qui répond et répondra à beaucoup de problèmes liés à la crise environnementale. La proposition plastique d’Anouck Berland tente de transmettre la fascination visuelle qu’elle éprouve pour cette espèce, en créant de manière autonome des formes, des matières et des couleurs différentes. Par ses photos, elle convoque une ambiguïté visuelle, un monde sans sens de lecture, infiniment petit comme infiniment grand, se confondant avec tout type de proposition.

Par son mobile, Anouck Berland convoque tous les sens, ce travail est pensé pour s’en approcher, tourner autour et même pouvoir le traverser pour ainsi être au plus proche des moisissures, en contact avec le vivant. Nous pouvons voir, toucher et sentir les moisissures. Son intérêt se porte sur la plasticité de la matière, ce qu’elle procure chez les gens, à la manière de Michel Blazy. Anouck Berland invite à repenser la répulsion, le dégoût et les hypothèses sur la beauté esthétique des choses en amenant une dimension écologique.

Jury DNSEP Art 2024 :  Laure Fernandez (docteure et enseignante aux Arts Décoratifs) ; Claire Staebler (directrice du FRAC des Pays de la Loire) ; Pau Simon (chorégraphe) ; Jeanne Ételain (docteure et enseignante au MOCO Montpellier contemporain) ; Sophie Legrandjacques (directrice du Grand Café, centre d’art contemporain Saint Nazaire) et Agathe Dumont (metteuse en scène, chercheuse et professeure à TALM-Angers)