Mohamed Bourouissa, un parcours. À propos de "Généalogie de la violence" (2024)
Sur l’invitation de Léo Guy-Denarcy directeur de TALM-Tours, directeur adjoint de TALM, l’artiste Mohamed Bourouissa présentera son travail et parcours professionnel lors d’une conférence le mercredi 12 février 2025.
Cette conférence est présentée dans le cadre du lancement de l’ouvrage Hiérarchies du vivant (2024) aux éditions des Presses Universitaires de Rennes, sous la direction de Sandra Delacourt, enseignante en Histoire de l’art contemporain à TALM-Tours.
Pensé à la manière d’un manifeste, le film Généalogie de la violence (2024) de Mohamed Bourouissa s’inscrit dans une longue étude menée par l’artiste sur la dépossession du corps, la domination et des rapports de force. « Je n’ai pas envie de tout traduire en mots, d’expliquer tout ce que je fais », c’est dans ces mots que l’artiste synthétise son approche de la création. La conférence qui se tiendra à MAME le 12 février 2025 sera néanmoins l’occasion d’un échange, d’observer une ligne qui se trace dans son travail depuis la série Périphéries initiée en 2004 puis avec Temps mort (2009) et enfin Quartiers de femme (2024).
« Mon travail porte davantage sur le pouvoir et les rapports de forces. J’essaie de composer des images et de réfléchir à la représentation et aux stéréotypes. Je suis un passionné de la profondeur de champs. » À l’occasion d’un échange sur la question des Grands ensembles, l’artistes énonçait en ces mots l’impact de l’architecture sur la « gouvernance des corps », nous tenterons à cette occasion d’en voir la filiation dans le film Généalogie de la violence.
Mohamed Bourouissa – artiste
Mohamed Bourouissa est né en 1978 à Blida, Algérie. Il vit et travaille à Gennevilliers, France.
Précédés d’une longue phase en immersion, chacun des projets de Mohamed Bourouissa construit une situation d’énonciation nouvelle. À l’encontre de constructions médiatiques faussement simplistes, l’artiste réintroduit de la complexité dans la représentation des marges de l’hypervisibilité.
Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions personnelles en France et dans le monde, au Palais de Tokyo en 2024 avec la “rétrospective prospective” SIGNAL, au Lam - Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut à Villeneuve d’Ascq, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, au Centre Pompidou à Paris, à la Fondation Barnes, à Philadelphie, au Stedelijk Museum, Amsterdam, au basis à Francfort-sur-le-Main, au BAL, à Paris, à la Haus der Kunst, Munich et au FRAC Franche-Comté à Besançon. Il a participé aux Biennales de Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool et Berlin et à la Triennale de Milan.
En 2018, il est nommé pour le Prix Marcel Duchamp. En 2017, il a été sélectionné pour le prix de la photographie du Prix Pictet. En 2020, il remporte le prix de la Deutsche Boerse Photography Foundation suite à l’exposition Libre échange présentée au Monoprix d'Arles dans le cadre des Rencontres internationales de la photographie. En 2024, il est finaliste du Mario Merz Prize.
Ses œuvres appartiennent à des collections de premier plan, dont celles du MoMA - The Museum of Modern Art à New York, du LACMA à Los Angeles, du Centre Pompidou et de la Maison européenne de la photographie à Paris et du Stedelijk Museum à Amsterdam.
En 2022, il remporte avec les éditions Loose Joints le Prix du Livre Photographique Paris Photo - Aperture Foundation pour l’ouvrage Périphérique.