Leïla Léourier-Cavusoglu
TALM-Tours, 2023
DNSEP Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées
Admise avec mention pour la pertinence des références
La Dispersion des apôtres. Étude et conservation-restauration d’un haut-relief encadré. Recherche d’un matériau de bouchage de finition de l’albâtre gypseux en atmosphère non contrôlée.
Haut-relief en albâtre(s) (XVIIe siècle) et cadre en bois polychromé (XIXe siècle). 91,5 x 139 x 16,5 cm, 132,5 kg. Conservé dans l’église paroissiale Notre-Dame-Sainte-Anne de L’Étang-la-Ville (78).
Classé Monument historique au titre objet le 2 mai 1907 (Base Palissy PM78000148).
La présence de l’œuvre dans l’église de L’Étang-la-Ville fait suite au don du sculpteur et collectionneur Gustave Déloye à la fin du XIXe siècle. La provenance du haut-relief daté du XVIIe siècle et son histoire sont peu documentées. L’identification des matériaux a révélé principalement un albâtre gypseux de Franconie, qui incite à situer la création de la sculpture dans le nord-est de l’Europe. Cette identification a inscrit le relief dans le récent programme de recherche franco-allemand sur l’albâtre, Materi-A-Net, financé par l’ANR et coordonné par le BRGM.
L’étude de la sculpture a permis de préciser les étapes de son histoire et de mieux comprendre sa nature composite, tant dans la matérialité complexe du relief conçu en une vingtaine d’éléments que dans la présence du cadre en bois polychromé, depuis le XIXe siècle, aujourd’hui indissociable de l’œuvre. Les interventions de conservation et de restauration ont intégré cette dimension afin de présenter à nouveau l’œuvre dans l’église aux conditions atmosphériques non contrôlées.
L’œuvre se trouvait dans un état général préoccupant. Elle présentait notamment d’importants bouchages anciens débordants, devant être repris, répartis sur la totalité de la surface et recouverts d’un épais film de cire brun et cassant. Un protocole expérimental a permis de mettre au point un matériau de bouchage plus adapté. Le travail de mémoire a également été l’occasion d’expérimenter différentes méthodes de nettoyage de l’albâtre gypseux.
Responsables de l’œuvre : Anne-Laure Flacelière, conservatrice des Monuments historiques, DRAC Île-de-France et Cécile Garguelle, conservatrice déléguée des Antiquités et objets d’art, département des Yvelines.