Fabien Yvon, finaliste du Prix Pierre David-Weill
Fabien Yvon, ancien élève à l'École supérieure d'art et de design TALM-Le Mans qui avait validé son DNSEP avec félicitations du jury est finaliste du Prix de dessin David Weill de l'Académie des beaux-arts de Paris.
L’Académie des beaux-arts encourage la pratique du dessin, geste fondamental de la création artistique, en organisant chaque année, le Prix de Dessin Pierre David-Weill - Académie des beaux-arts. Créé en 1971 par Pierre David-Weill, membre de l’Académie des beaux-arts, et activement soutenu depuis 1982 par son fils Michel David-Weill, lui-même membre de l’Académie, ce concours est ouvert aux artistes de moins de quarante ans.
L'exposition ne pouvant se faire, une présentation des dessins est en ligne sur le site de l'Académie https://www.academiedesbeauxarts.fr/exposition-des-laureats-du-prix-de-dessin-pierre-david-weill-2021
Fabien Yvon
Les peintures, gravures et dessins de Fabien Yvon sont avant tout des images mentales. C'est dans le moment de la fabrication que se mêlent souvenirs d'expériences vécues, paysages observés en conduisant, et souvenirs d'œuvres. Richter, Turner, Boudin, ou même Victor Hugo, rencontrés sur les murs des musées ou entre les pages des livres, nourrissent les souvenirs de paysages vus. Des photos prises en conduisant, jamais utilisées directement, ont la même fonction de saisie et d'accumulation de strates.
Les paysages naissent de la rencontre de ces images mentales et des traces que laissent certains gestes techniques. Pinceau, chiffon, essuie-glace, règle en plastique, lave-vitres, ou tout autre objet à proximité permet de tirer la peinture sur la toile, fouetter, éponger, effacer, racler. L'aléatoire laisse des marges, des surprises, le support permet les reprises. Pour les gravures et les dessins, les gestes sont plus précis, anticipés et dessinés avec une certaine maîtrise. L'outil exige plus de précision en laissant toujours une marge d'indécision. La connaissance d'un médium nourrit la relation à un autre.
Totale absence d'architecture, ou de trace humaine, c'est le mot paysage pourtant, qui structure ces compositions. Souvent deux parties horizontales, plus ou moins distinctes, sans certitude d'échelle, où le ciel peut devenir mer. Parfois, l'image est plus nette, la projection se fait plus précise et pourrait inciter à voir la saisie d'un paysage vu, voire reconnu. Le vocabulaire usuel, montagnes, nuages, effet minéral ou aquatique, vient rencontrer les matières, hachures, points, effets de superpositions, et les assemble dans l'unité d'une évocation de paysage presque précis.
Visuel : © Fabien Yvon, « Paysages intérieurs #210112 », graphite sur papier 50x50, 2021, œuvre sélectionnée par le prix de dessin David Weill.