SCOS : Save Contemporary Outdoor Sculpture
« Partager la genèse »
Programme détaillé
9 h 30 Accueil
9 h 45 Présentation du projet SCOS et de la journée
Jeanne CASSIER, Julia BECKER, Hélène BLUZAT- membre de l’équipe de recherche SCOS et co-coordinatrice de la journée
10 h 00 « Faire face au défi de la sculpture contemporaine dans l’espace public : imaginer un dialogue entre artiste et conservateur-restaurateur dès la conception d’une œuvre d’art »
Par les élèves de deuxième année du cycle Conservation-restauration des biens culturels spécialité œuvres sculptées, Marion Benda, Anne-Gaëlle Churin, Lucie Grollier.
Présentation des compétences acquises au cours de la formation.
10 h 45 Pause-café
11 h 00 « La démarche de Vincent Voillat ou le point de vue d’un artiste » L’expertise de la conservation-restauration avant l’œuvre »
Par les élèves du master Sculpture de TALM-Tours, Cécile Cabot-Granzotto, Guillaume Dronne, Vanina Lange, Jean-Guillaume Le Roux, Théo Leynet, Alexandra Marin-Rey, Aman-dine Mazé, Arthur Saguez, Léo Tarraso accompagnés par Vincent Voillat artiste, sculpteur, et professeur dans les cursus Art et Sculpture à TALM-Tours.
À partir de la production des élèves du master et de leur professeur, nous engagerons un échange sur les ouvertures et les avantages que pourrait porter une telle collaboration.
11 h 45 « Réflexions sur la conservation des œuvres contemporaines en extérieur à partir de quelques études de cas »
Par Gilles Barabant, responsable de la filière nouveaux matériaux et art contemporain au département Restauration du C2RMF et Nathalie Balcar, ingénieure au département Restauration du C2RMF, spécialisée dans l’analyse des matériaux synthétiques pour les domaines de l’art moderne et contemporain).
Depuis quelques années le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) a été saisi de plusieurs demandes relatives à la conservation de sculptures en extérieur, qu’il s’agisse d’œuvres implantées dans des espaces protégés ou directement insérées dans l’espace publique.
Ces problématiques relèvent, pour la plupart, de la dégradation de polychromies pour lesquelles l’option d’une réfection s’est avérée plus pertinente qu’une restauration classique. Il s’agit cependant de décisions lourdes de conséquence dans la mesure où elles semblent dérogatoires aux règles déontologiques élémentaires et qu’elles supposent, généralement, de sacrifier la peinture d’origine. Ces réfections doivent en conséquence obéir à des protocoles scientifiques, techniques et méthodologiques très stricts afin de s’assurer de la conformité du résultat avec l’état d’origine et de permettre l’itération de l’opération dans un futur plus ou moins éloigné.
L’intervention insistera de ce fait sur la nécessité d’établir un dossier documentaire normalisé à valeur prospective au moment de l’acquisition comme au moment de l’intervention elle-même, sur l’intérêt d’un travail en réseau, aussi bien avec des partenaires industriels qu’avec d’autres acteurs patrimoniaux et en s’intéressant enfin aux recherches les plus stratégiques qui restent à mener pour conserver ce patrimoine spécifique.
Gilles Barabant est responsable de la filière XXe siècle-art contemporain au C2RMF. À ce titre, il travaille en partenariat avec de nombreux musées à l’expertise technique et scientifique des collections, à la définition des besoins en conservation ainsi qu’à la programmation et au suivi des interventions de restauration.
Nathalie Balcar est ingénieure au C2RMF, elle y conduit des études et des projets de recherche pour aider à la conservation et à l’approfondissement des connaissances du patrimoine culturel par le biais de dossiers scientifiques regroupant plusieurs moyens analytiques. Depuis 2008 elle s’est spécialisée dans l’analyse des matériaux synthétiques pour les domaines de l’art moderne et contemporain.
12 h 30 Pause-déjeuner
14 h 00 « Les œuvres doivent-elles être éternelles ? »
Par Éric Foucault, médiateur agréé par la Fondation de France pour développer le programme Nouveaux commanditaires, directeur artistique de Eternal Network.
Éric Foucault est médiateur agréé par la Fondation de France pour développer le programme Nouveaux commanditaires, qui permet à des citoyens de passer commande à un artiste pour répondre à une question de société ou en lien avec leur cadre de vie ou de travail. La question de la pérennité des œuvres est soulevée à chaque fois, notamment en regard des matériaux utilisés. Par sa durée, elle tend à devenir un objet de patrimoine. Mais est-ce qu’une œuvre contemporaine conserve sa pertinence dans ce cas ?
14 h 45 « De l’intention à la conservation d’une œuvre, quand l’artiste nous met à l’épreuve. »
Par Anne Cadenet, responsable du service Collection-Documentation-Archives au CAPC-Musée d’art contemporain de Bordeaux et Milena Pàez-Barbat du service Collection-Documentation-Archives au CAPC-Musée d’art contemporain de Bordeaux.
Questionner les enjeux de la conservation des œuvres dans l’espace public présuppose qu’elles aient été déjà produites. Depuis 2016, le CAPC musée est à la fois le témoin et l’acteur de la richesse et de la complexité des échanges liés à la production d’une œuvre et à sa future conservation. Du choix des matériaux aux attentes esthétiques de l’artiste en passant par les contraintes techniques imposées par le projet, les enjeux liés aux binômes production/conservation reposent de plus en plus sur le partage des compétences entre les différents acteurs du projet et sur les stratégies documentaires qui l’accompagne.
15 h 00 « Production, restauration et postproduction en art contemporain. Quelques cas de plein air. »
Par Ingrid Jurzak, attachée de conservation du patrimoine, chargée de l’étude et de la gestion de la collection du MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Le MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne a été édifié à Vitry-sur-Seine sur un site comprenant un jardin public, le jardin Michel Germa, accessible aux visiteurs du musée comme aux passants et promeneurs. Lieu privilégié de présentation des œuvres de la collection destinées à des expositions de plein air, il suscite également des commandes in situ et des productions d’œuvres tridimensionnelles que les artistes, invités à exposer, proposent en complément de leur projet pour les espaces intérieurs. Parmi ces œuvres, certaines souffrent de leur présentation de long terme en extérieur et font l’objet de multiples reprises ou restaurations quand d’autres nécessitent une maintenance technique régulière. Par quelques exemples, seront abordées les questions de la
production in situ, des redéploiements spatiaux et de la pérennisation d’œuvres produites à la faveur de manifestations temporaires.
15 h 45 « Conservation et restauration : Responsabilité de l'artiste, de ses collaborateurs et de l'acquéreur. »
Discussion avec Cécile Pitois, artiste-arts visuels
Cécile Pitois mène une recherche sur les relations entre les êtres et l’espace qui les entoure. Cette approche se matérialise par des modes de travail et des médiums diversifiés : peinture, photographie, performances et projets en collaboration avec des chorégraphes. Elle recourt à la sculpture pour ses propriétés de cristallisation d’un moment.
À travers diverses réalisations en France, ses études pour la ville de New-York, une série de projets en Saxe-Anhalt, trois réalisations dans l’habitat social à Bruxelles et la réalisation récente d’une œuvre monumentale pour le quartier Balzac à Vitry-sur-Seine, l’artiste Cécile Pitois développe, depuis les années 1990, une réflexion sur la ville et les espaces publics.