VIDEO ART on DISPLAY
mapping video
Marie Dubois et Justine Ghinter, artistes diplômées de TALM-Tours en 2017, participent au mapping architectural, projeté sur la façade du CCC OD, le 25 mars à partir de 21 h 00. Cet événement est programmé par l’association Mode d’emploi et Nikolas Chasser Skilbeck – artiste et professeur à TALM-Tours.
L’association Mode d’Emploi et l’artiste Nikolas Chasser Skilbeck s’associent au Centre de création contemporaine Olivier Debré pour la programmation d’un projet de diffusion alternative d’œuvres audiovisuelles et vidéographiques à grande échelle qui prendra la forme d’un mapping architectural projeté sur la façade du CCC OD. Le 25 mars 2022, à partir de 21 h 00 l’architecture du centre d'art s’anime au rythme de l’art contemporain, le temps d’une soirée de projection d’œuvres audiovisuelles et vidéographiques à grande échelle. À cette occasion, 9 œuvres singulières proposées par 11 artistes, installé.es en région Centre-Val de Loire, seront projetées sur la façade de la nef, le temps d’un cycle vidéo, à la croisée des arts plastiques et visuels, de l’architecture et du numérique.
Cet évènement, unique en région Centre-Val de Loire, invite à tisser des liens innovants et étroits entre l’art, l’architecture, la ville et les spectateurs en générant de nouveaux univers poétiques et contemplatifs dans l’espace public. Habituellement confinées à l’espace de l’exposition, une dizaine d’œuvres investissent l’architecture du centre d’art et se révèlent à nous en associant à leur puissance visuelle la force conceptuelle d’une architecture emblématique de notre quotidien.
Tour à tour, selon des modalités qui leur sont propres, ces œuvres invoquent des paysages imaginaires, des images mentales oniriques, des formes nouvelles, abstraites ou concrètes, parfois silencieuses qui s’incarnent en nous et nous invitent à percevoir et éprouver autrement ces espaces, ces lieux, ces architectures… À une nouvelle échelle, c’est la perception de ce monde que nous habitons et traversons au quotidien qui est convoqué pour être rejoué, relu, réinventé à travers la création contemporaine.
LE PROJET
Apparu au début des années 2000, le « mapping vidéo », discipline attachée aux pratiques plastiques du numérique se situe à la croisée des champs de la création plastique et de la communication visuelle. Le « mapping » engage un jeu de perception entre les espaces architecturaux, paysagers et urbains autant qu’il tend à la valorisation de ces espaces ou à la construction de nouvelles narrations par sa capacité à interroger les codes de l’écriture architecturale et à remodeler les espaces publics.
Ce projet répond à un double objectif de valorisation de la création plastique contemporaine et des artistes implantés sur le territoire régional et de (re)valorisation d’un espace architecturé, paysager ou urbain de la ville de Tours auprès des publics dans leur diversité que des acteurs professionnels. Il entend, par le biais
de la création contemporaine, amener les publics à interroger leur perception de ces espaces habités ou traversés au quotidien. La soirée de projection est envisagée comme un temps performatif ou les publics, dans leur diversité, pourront se réapproprier un espace emblématique de la ville, mais également comme un temps de valorisation du patrimoine architectural.
LES ARTISTES
Nikolas Chasser Skilbeck > professeur à l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours et coordinateur artistique du dispositif JUMP- J’ai un merveilleux projet
Son regard singulier nous propose un monde pictural, poétique et étrange. Au travers de différents dispositifs (écrans, projections, mapping sur bâtiment, installation, hologrammes) et avec une forte inspiration puisée dans l’histoire de l’art et du cinéma, ses vidéos partagent leurs différentes expériences du temps et produisent une atmosphère de dé-réalité forte, très ouverte dans l’univers de sensations qu’elle offre aux spectateurs, laissant la place autant à la paix qu’à l’inquiétude.
Marie Dubois > diplômée de TALM-Tours en 2017
Elle converse avec son maître d’ouvrage : le vent. La jeune artiste est originaire du Havre, ville portuaire et quotidiennement venteuse, à qui, peut-être, elle doit son inclination pour l’étude d’invisibles flux : le flux de l’actualité d’abord, depuis qu’à l’âge de 7 ans, elle vit tourner en boucle les images du World Trade Center, réduit en poussières ; puis, le flux des poussières, lequel questionne notre propre humanité. Elles désertifient d’un côté, fertilisent de l’autre. » Depuis 2017, elle développe un projet, « Au croisement des poussières », transposition de la migration des hommes à travers celle de la poussière.
Justine Ghinter > diplômée de TALM-Tours en 2017 et lauréate de la 1ère édition du dispositif JUMP
Elle développe ses recherches plastiques autour de la question de l’image dans sa profondeur. Son travail, à travers des actions de peinture, collage, impression et installation, interroge l’impact de la matérialité et de la spatialité des images sur notre rapport au monde et au souvenir de celui-ci. Comment les éléments qui entrent dans notre champ de vision existent-ils à notre regard ? Il semble que nous percevions des images du monde, comprises dans le cadre qu’est notre vision. Imaginer – produire une image – est-ce nous projeter sur le monde ou bien est-ce le monde qui vient se projeter sur nous ? Par notre regard, nous observons ce qui est hors de nous, et tout à la fois nous y plongeons.
Chloé Jeanne > lauréate de la seconde édition du dispositif JUMP
L’artiste est familière de l’exploration du vivant et des organismes silencieux, ou non, qui le compose. Son travail de création, au croisement de la recherche scientifique et du design, convoque régulièrement biomatériaux ou entités biologiques pour générer des formes nouvelles, un vocabulaire sensible et sensoriel. Avec ce travail au plus proche de la matière, l’artiste dessine une œuvre fascinante et intime, qui crée le lien et fait le liant entre les êtres et les espaces. L’artiste dévoile alors, ce qui nous apparait comme une nouvelle relation au monde qui nous entoure.
Vincent Negrão > lauréat de la seconde édition du dispositif JUMP
Designer, artiste sonore, compositeur, musicien et fondateur du Collectif Insanis, sa pratique prend racine dans la world music auprès de griots africains. Batteur de formation, à sa sortie du conservatoire en 2017, il est lauréat du prix SACEM. Parallèlement à la scène, attiré par la musique à l’image et les nouvelles technologies, il a toujours approfondi ses compétences en MAO. Il collabore d’ailleurs régulièrement dans des projets interdisciplinaires (arts visuels, performance, théâtre …). À travers ses projets, l’artiste stimule notre lien à la poésie et au sensible. Pour lui, l’art est une recherche exigeante, une énergie, un sentiment, une ouverture science fictive et philosophie des sciences. L’idée d’une cosmologie primitive des éléments se dessine ainsi à travers un état de rêverie, et anime toute une poésie naturaliste.
Jérémie Frémont > lauréat de la seconde édition du dispositif JUMP
Après des études à l’école Jazz-à-Tours et un premier prix en Musiques actuelles au CRD de Blois, il débute une carrière d’interprète, compositeur et arrangeur pour le spectacle vivant. Son goût pour le mélange des arts l’amène à monter des projets hybrides tels que Seyhn Sohl (musique et art vidéo) ou encore Gumbo Jam (musique et danse). Depuis 2018, il compose pour le monde de l’audiovisuel, sa musique étant portée sur de nombreux médiums (jeux vidéo, Netflix, TF1, France 2, M6 …). Une partie de son travail mue aujourd’hui vers l’installation sonore : lauréat du dispositif JUMP (2021) il entreprend plusieurs collaborations et association notamment avec le Labtone ou l’artiste Chloé Jeanne pour son projet «L’effluve des Fleuves ».
Romain Evrard
Après l’obtention de son master Arts-Plastiques à Rennes, Romain Evrard se spécialise en vidéo par la réalisation de clips et diverses collaborations dans le milieu de la danse et de la musique notamment en Bretagne. Il crée en 2013 le Labtone, un laboratoire d’expériences visuelles et musicales. D’abord centrée sur l’art vidéo, la structure s’étendra peu à peu au monde du spectacle vivant. Après 4 années à L’Astrolabe d’Orléans comme réalisateur vidéo, il développe aujourd’hui ses projets artistiques, dont les « tableaux vidéo », installations audiovisuelles qui questionnent les relations intimes entre le corps et l’espace. En parallèle, il est co-créateur d’un spectacle audiovisuel avec son complice Jérémie Frémont.
Gaston Bertin
Ses récents travaux prennent la forme de « Photo-Sculptures », photographies qui ne transforment pas la réalité en images, mais au contraire transforment les images en réalité. Des abstractions colorées, qui résultent de prises de vue de collages de papier dont la mise au point a été floutée pour effacer la surface et la matérialité de la chose photographiée.
Rémi Boinot
[…] Manipulateur de signes et d’images, il emprunte tant dans les cultures occidentales qu’asiatiques ou africaines. Son œuvre protéiforme (vidéo, son, écriture, peinture, installation, sculpture-assemblage, photographie, mise en scène...), sonde ce qui relie notre quotidien au politique, entre choix et compromis. Adepte du collage de sens, du télescopage de réalités, d’associations symboliques et de jeux de langage, il examine l’autre, l’étranger, entre dissemblance et parenté. […] Ses œuvres sont des révélateurs, sortes de précipités ironiques de nos faiblesses, mais aussi de nos sursauts.
Mélissande Herdier
En 2013, elle part pour Buenos Aires et parcourt l’Amérique du Sud, du désert aux glaciers, de la jungle à l’océan. L’empreinte de ces décors cyclopéens où l’homme n’a pas vraiment sa place devient centrale, motivant dès lors son application au dessin. C’est au gré de flâneries dans la nature que l’artiste capte des bribes d’environnements par la photographie, le croquis et la collecte d’objets. À ces extraits documentaires se mêlent en filigrane des récits d’explorations, divagations, science fictive et philosophie des sciences. L’idée d’une cosmologie primitive des éléments se dessine ainsi à travers un état de rêverie, et anime toute une poésie naturaliste.
Artiste invité : Jacques Perconte
Pionnier numérique des images en mouvement, il exprime la relation sensible qu’il a avec le monde. De la Normandie aux sommets des Alpes, des fins fonds de l’Écosse aux polders néerlandais, il parcourt et filme passionnément les éléments. Pour lui, la technique est un environnement qui doit remettre en question notre séparation présumée avec la nature.