Jérôme Pasquet
à venir
Né en 1970, Nicolas Moulin est artiste plasticien, diplômé de l'École nationale supérieure d'arts de Paris Cergy (ENSAPC) en 1994.
Il est représenté par la galerie Chez Valentin (Paris) depuis 1997. Il a effectué de nombreuses expositions en France et à l'étranger. Il a notamment été selectionné au prix Marcel Duchamp en 2009.
Plusieurs de ces oeuvres sont représentées au sein des collections publiques et privées en France et à l'étranger.
En 2011, il fonde le label de disques Grautag records à Berlin .
Il enseigne le son, les musiques expérimentales et contemporaines ainsi que l'image depuis 2020 à TALM-Angers.
Arthur Chiron est diplômé de TALM-Angers. Invité par l'association Ente-deux, basée à Nantes, il souhaitait proposer le détournement d'une œuvre de Philippe Ramette installée place du Bouffay à Nantes. Empêché par l'avocat de l'artiste, le projet d'Arthur Chiron sera présenté à la Base d'appui d'Entre-deux
Entre-deux, association basée à Nantes depuis 1996, favorise la production, la réception et la diffusion d’œuvres d’art public ; elle relaie, dans la région des Pays de la Loire, l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France. L’originalité d’Entre-deux repose sur le fait que, avec l’appui de son comité scientifique, elle n’hésite pas à revisiter des notions comme l’espace public, le spectateur, le contemporain, l’esthétique ou même le pas de côté. Etonnés par le titre donné à la sculpture située place du Bouffay (Nantes), nous avons invité Arthur Chiron qui a souhaité reprendre une intervention réalisée de manière confidentielle en 2018. Nous avons également invité Sophie Lapalu, docteure en esthétique et spécialiste des œuvres dites furtives, à rédiger un texte sur cette intervention.
Faire un pas de côté, s’écarter de la ligne, la faire bégayer, bifurquer, s’interrompre,… Un petit ou un grand pas ? Tout dépend de l’intention et du contexte dans lequel l’ampleur de ce mouvement va opérer. Dans le cadre de l’invitation d’Entre‑deux, c’est bien la qualité et les enjeux de cet écart que l’artiste Arthur Chiron a tenté d’interroger avant d’être interrompu dans son projet par une mise en demeure envoyée par l’avocat de l’artiste Philippe Ramette.
Début 2020, Entre-deux a invité Arthur Chiron à réaliser un projet d’art public à Nantes. Il propose la reprise d’une intervention éphémère et confidentielle qu’il a réalisée en 2018 dont il subsiste un témoignage vidéo. Son geste cite et analyse une oeuvre de Philippe Ramette « Éloge du pas de côté » qui l’interroge à plusieurs niveaux :
« La sculpture érigée place du Bouffay à l’initiative du Voyage à Nantes en 2018 existait déjà en 2016 dans un format, dit, de salon. Cette sculpture, au contexte interchangeable, figurait une représentation de l’artiste dans une posture irrationnelle : un intérêt pour les situations de renversements des équilibres et d’apesanteur chers à l’artiste. Jusqu’ici, tout va bien.
Cependant, la transposition de cette petite sculpture, de l’espace d’exposition à l’espace public — à travers son augmentation d’échelle, son matériau, le choix de son site d’implantation et surtout sa pérennisation sur celui‑ci — en change radicalement les paradigmes. Même si Philippe Ramette lui-même oriente son discours à la gloire d’une « attitude mentale » plutôt qu’à celle d’un homme, il reste néanmoins que c’est toujours sa propre effigie qui est ici représentée selon les conventions académiques de la statuaire et avec elle toute la charge symbolique qui en émane (là où certaines autres de ses sculptures plus modestes affichent des représentations anonymes ; Éloge de la transgression, Éloge de la discrétion). Malgré sa sympathie apparente, la sculpture fait à présent figure d’autorité vis-à-vis de son regardeur : il le domine du haut de son piédestal et s’impose à lui au même titre qu’un personnage héroïque ayant marqué la Ville. Or, quel lien la figure de Philippe Ramette entretient‑elle véritablement avec Nantes ? ».
Le projet d’Arthur Chiron « Éloge de l’équilibre » consiste en la fabrication d’une sculpture en faux granit, un socle en toc qui prend la forme de la part manquante de celui d’« Éloge du pas de côté » de Philippe Ramette. Lors d’une performance, l’artiste glisse sous le pied de l’autoportrait de Ramette sa propre sculpture pendant une heure, le samedi, durant cinq semaines consécutives. Le reste du temps, elle est entreposée et visible à la base d’Appui d’Entre‑deux.
Arthur Chiron est un « jeune artiste » formé à l’École Supérieure d’Art et de Design TALM – Site d’Angers. Marqué par les enseignements de l’historien d’art et commissaire d’exposition indépendant Sébastien Pluot et de l’artiste Raphaël Zarka il s’inscrit dans des gestes de reprise d’oeuvres existantes qui relèvent de pratiques artistiques radicales de la fin des années 1960 et du début des années 1970. Il se positionne à la fois dans une démarche conceptuelle mais aussi matérielle en « parasitant » des situations ou oeuvres existantes, permettant de les appréhender sous un angle nouveau : tantôt poétique, tantôt critique.
Entre-deux a décidé d’accompagner et de soutenir Arthur Chiron dans la poursuite de son projet bien que celui-ci ait été profondément modifié par l’injonction juridique de l’avocat de Philippe Ramette. Cet épisode révèle en creux le contexte de l’installation de cette oeuvre : la puissante machine qu’est devenu le Voyage à Nantes, société publique locale (SPL) culturelle, touristique et économique. Initiée et pilotée par Jean Blaise venant du spectacle vivant, cette manifestation est devenue un modèle d’attractivité répliqué dans d’autres villes françaises et marquera durablement l’histoire de la commande publique.
Mais cette réussite pose également un certain nombre de questions. Jusqu’aux années 2000, l’histoire de la commande aux artistes était mue par l’action sociale d’un état-providence. De la politique du Front populaire au décret du 1% artistique en 1951 jusqu’à l’aménagement du cadre de vie par la politique de l’environnement dans les années 1970 et enfin de la relance de la commande publique à partir des années 1980 tendaient à soutenir les artistes sans contrepartie mis à part la constitution d’un patrimoine en art contemporain. Ce bref historique met en perspective le projet du Voyage à Nantes et nous interroge fortement sur la fonction des oeuvres et leur utilisation dans ce cadre.
Choisies pour leur capacité à surprendre et à amuser le public, les oeuvres sont exclusivement spectaculaires et/ou insolites. Elles ponctuent un circuit touristique et se livrent en un cliché, le temps d’une photographie. Ce qui est inquiétant, c’est l’instauration de cette manifestation comme modèle à travers les nombreux publireportages dans la presse car elle ne sélectionne qu’une partie infime de toute la production artistique et tend à évacuer des oeuvres plus complexes et critiques qui ne se livrent pas en un coup d’oeil. Curieusement, une fonction de l’art que l’on croyait définitivement disparue réapparaît : les oeuvres, telles des illustrations du parcours du Voyage à Nantes, « décorent »(1) la ville et c’est quand même bien peu leur demander.
(1) Le terme décoration renvoie au rôle de l’art comme ornement de l’architecture d’où l’expression « 1% de décoration », dispositif de commande publique (1951).
Entre-deux et Arthur Chiron remercient :
Sylvia Preuss-Laussinotte, docteure en droit, DEA de sociologie E.H.E.S.S., maître de conférences en droit public, ancienne avocate au barreau de Paris ; Sophie Lapalu, commissaire d’exposition et critique d’art, docteure en esthétique ; Patrick Bernier, artiste et président d’Entre‑deux ; Nicolas Gautron, graphiste et vice‑président d’Entre‑deux ; Laurent Moriceau, coordinateur de l’association Bonus.
Base d'appui Entre-deux
5, bis avenue de l'Hôtel-Dieu
44000 Nantes
Exposition du 9 octobre au 14 novembre 2020
Vernissage le jeudi 8 octobre de 18 h 30 à 21 h 00
François Dufeil, diplômé de TALM-Angers, participe à la 13e Biennale de la Jeune création à Houilles.
Plus pluridisciplinaire que jamais, cette édition invite dix artistes à faire dialoguer leurs oeuvres, dont de nombreuses nouvelles créations. Leur offrir une carte blanche, c’est ouvrir l’exposition à l’expérimen-tation, c’est favoriser une relation singulière au lieu et laisser le temps à la composition de nouvelles partitions. L’outil, la forme, l’image, la lumière, le territoire, le paysage mais aussi notre relation au monde, notre mémoire, nos doutes, nos fantasmes, nos perceptions, nos déceptions et nos échecs traversent leurs multiples recherches. Si la diversité créative est ici de mise, l’attachement aux préoccupations sociales et humaines, intimes comme collectives, émerge avec force et détermination.
La Graineterie
Centre d'art de la Ville de Houilles
27, rue Gabriel-Péri
78800 Houilles
Exposition visible du 19 septembre au 7 novembre 2020
Cyril Zarcone, professeur à TALM-Tours, participeà l'exposition collective Rien n'aura lieu aux côtés de Fabien Vallos, professeur à TALM-Angers, qui en assure le co-commissariat.
Autour d’une scénographie originale orchestrée par Samy Rio et Atelier Colette Doré, résidents à Pop, l’exposition se déploie autour d’une table sur laquelle sera présentée la cinquantaine d’oeuvres et de participations des invités.
POP Arles,
9 avenue du docteur Joseph Imbert,
13200 Arles
Exposition visible du 17 au 20 septmebre 2020
Thomas Wattebled, diplômé de TALM-Angers, participe à l'exposition Afterparty, présenté à la Fondation du Doute à Blois jusqu'au 29 novembre 2020.
Il y a ce moment où l’on sent que son corps et son esprit vacillent. Tout se met doucement à basculer. On est bercé par le rythme ralenti de la musique qui lentement s’essouffle. Endormi par la lumière qui petit à petit vient réenchanter l’espace, après l’avoir électrifié de toute sa force. L’euphorie et les excès laissent place à une sorte de mélancolie joyeuse. Une effervescence qui s’estompe et se transforme. On se pose, ici ou là, on se laisse gagner par ces instants étirés – comme suspendu au rien. On entre dans le monde d’après. L’AFTER.
[extrait du texte] Élodie Bernard, Commissaire de l’exposition
La Fondation du Doute
Ben et Fluxux collection
41000 Blois
Exposition visible jusqu'au 26 novembre 2020
Eloi Jacquelin, membre du collectif OKZK (avec Nelson Chouissa) et diplômé de TALM-Angers, est en Résidence de recherche et création : arts numériques, arts sonores et nouvelles écriture, au Château Éphémère (78) du 2 au 15 novembre 2020 et du 7 au 20 mars 2021.
Durant cette résidence, le duo prévoit d'y produire le projet Breaking banality , entre installation immersive et dispositif mécanique. Cette production développe, sous une forme narrative et interactive, la question du rayonnement des zones sans qualité. Ainsi, la friche peut-elle être “état final” ? Les espaces blancs en périphérie des villes sont-ils territoires-amnésiques ? Peut-on définir une mythologie du chantier ? Quelle possible extension de la ville-leurre et du Junkspace cher à Rem Koolhaas ?
OKZK (acronyme en reférence à une protection partielle contre les radiations) est un projet formé par un binôme d’artiste composé de Nelson Chouissa et Eloi Jacquelin. Monté en 2016 et basé à Angers et Paris, OKZK travaille autours des notions de ruine et d’exploration urbaine.
Au travers de piéces sonores, vidéos, algorithmes et interfaces homme-machine, le projet questionne un rapport au lieu qu’il soit expérimenté ou fictionnel : que construit-on dans les espaces blancs et zones sans qualités en périphérie des ville ? Les éditions, expositions, roadtrips périurbains et conférences d’OKZK développent des formes alliant archéologie-virtuelle et essai-fiction. Le collectif a exposé en 2019, à l'espace experimentale Rue Sur Vitrine.
À Carrières-sous-Poissy (78), le Château de William K. Vanderbilt s’offre une nouvelle vie et devient le Château Éphémère - Fabrique sonore & numérique !
Pensé comme un laboratoire de création numérique, c'est avant tout un lieu d’échange qui interroge les enjeux liés aux nouvelles technologies, lors de résidences artistiques, de rencontres, d'expositions ou de concerts.
Cette structure est notament doté d'un Vanderlab, ayant pour vocation de populariser l’accès et les usages des nouvelles technologies, tout en ajoutant une dimension nouvelle liée aux pratiques sonores. Ouvert aux artistes, créateurs et entreprises innovantes mais aussi au grand public, il permet de créer, concevoir et tester au sein d’espaces équipés et adaptés à la création numérique et sonore.
Visuels et évenements à venir
Eloi Jacquelin, membre du collectif OKZK (avec Nelson Chouissa) et diplômé de TALM-Angers, participe au festival international Les Instants Vidéo pour y présenter de la vidéo Béton X Brume
Cette production vidéo semi-fictionnelle interroge le rapport du spectateur aux vestiges suburbains et friches des périphéries d’Evry, Sarcelle, Angers et Laval. Ces zones, par leur banalité et leur disgrâce commune, ne font désormais partie d’aucun projet urbain, d’aucune histoire future.
Ainsi Béton x Brume empreinte les codes de la science-fiction, rendant visible la friche à la manière d’un vaisseau fantôme en l'englobant dans une narration éthérée. Transformée en un écrin spectral, la friche devient une zone d’invention restituée au spectateur via le témoignage chirurgical de l’expérience du lieu et de son négatif fictionnel.
OKZK (acronyme en reférence à une protection partielle contre les radiations) est un projet formé par un binôme d’artiste composé de Nelson Chouissa et Eloi Jacquelin. Monté en 2016 et basé à Angers et Paris, OKZK travaille autours des notions de ruine et d’exploration urbaine.
Au travers de piéces sonores, vidéos, algorithmes et interfaces homme-machine, le projet questionne un rapport au lieu qu’il soit expérimenté ou fictionnel : que construit-on dans les espaces blancs et zones sans qualités en périphérie des ville ? Les éditions, expositions, roadtrips périurbains et conférences d’OKZK développent des formes alliant archéologie-virtuelle et essai-fiction. Le collectif a exposé en 2019, à l'espace experimentale Rue Sur Vitrine.
Créé en 1988, il est le plus important festival dédié aux arts vidéo internationaux de l'Europe du Sud.
"Cette 33e édition du festival, (...) n’aura jamais autant coïncidé à ce point au rêve qui fit naître ce projet en 1988 : un laboratoire où l’exercice de nos droits poétiques et politiques peuvent s’appliquer pleinement, sans fard, joyeusement, malgré un environnement international de plus en plus hostile à la liberté d’expression des paroles fragiles et critiques.
Cette année, les Instants Vidéo vont pousser à leur paroxysme l’accueil des œuvres, après avoir annoncé en février dernier ce rêve inouï de nous mettre en quête de la beauté d’un geste éperdu. "
Date de l'évenement : Mercredi 11 novembre
Lieu : Cinéma Vidéodrome 2 / Marseille
Manon Renault et Arthur Chiron, diplômé·es de TALM-Angers en Design pour la première et en Art pour le second, ont soumis 3 projets à la campagne de budget participatif de la ville d'Angers.
Soutenez-le en votant pour leurs projets, sur ecrivons.angers.fr ! Jusqu'au 19 octobre.
Dans les villes comme dans la nature, c’est par nos pieds que nous appréhendons l’espace dans lequel nous évoluons. Nous marchons sur une multitude de sols, rochers, feuilles, branches, mousses....
Mais qu'en est-il de l'espace urbain ? Cette proposition de projet est issue de son diplôme de Design (2019) de l'ESAD TALM-Angers.
"J'ai créé un sol pour ramener la nature dans la ville. Celui-ci, en relief, reprend les motifs d'un sol naturel (pierres, cailloux) mais en y introduisant des codes urbains (dalles de béton). Ce sol nous ramène directement au paysage et modifie notre façon de voir l’espace urbain. Il induit une marche plus ou moins difficile, notre corps entre en jeu et joue, il témoigne d’un certain effort, comme lorsque nous randonnons sur des sentiers."
Ce projet peut prendre place aussi bien dans une rue, plate, sur une place, ou même dans un parc comme un petit sentier que l'on pourrait emprunter, comme une invitation à la lenteur, au jeu ou une simple expérience. Le piéton, qu'il soit pressé, flâneur, âgé, jeune, actif, contemplateur, peut emprunter ce sentier ou tout simplement l’admirer et ainsi changer son regard sur sa ville. Une libre expérience pour tous où il n'y a pas de bonnes ou mauvaises manières d'y prendre part !
Ce projet, lui aussi issu de son diplôme à TALM-Angers, est un pavement pensé comme un paysage qui est évolutif en fonction du temps. Le motif ondulé de chaque carreau, une fois assemblé, créé des creux et des reliefs qui : Par temps de pluie, invite le piéton à s’amuser, à traverser le sol mais toujours en prêtant attention à son chemin sur les parties non submergées, nous rappelant ainsi des « pas japonais ». Conçu pour être intégré à une place piétonne, il peut être aussi contourné par l'utilisateur, l'invitant à redécouvrir son espace urbain quotidien et (r)éveiller sa curiosité. Sans pluie, se transforment en un nouveau paysage. Le motif, en forme de vague, évoque toujours, malgré son absence, le mouvement et l'ondulation de l’eau.
" Dans la nature, la pluie ruisselle dans les cours d’eau et les cascades mais en ville, elle doit vite disparaître dans les caniveaux. La pluie amène du mouvement, un rythme, des reflets, des odeurs, des sons et par ce sol, elle stimulera tous nos sens et ouvrira un autre regard sur notre ville ! L'espace urbain est un espace de création et d'imaginaire, alors investissons nos rues ! "
L’association de skateboard angevine Quality Street, conjointement à l’artiste plasticien Arthur Chiron (déjà à l’origine des sculptures modulables skatable Inside O.U.T., au Quai en 2019-2020), propose de dynamiser, animer et reconsidérer les conventions esthétiques du mobilier urbain en créant des structures aux multiples usages.
À la fois éléments d’assise mais également structures propices à la pratique du skateboard et des disciplines associées, ce mobilier saura, à travers une approche esthétique et artistique, s’inscrire dans son environnement.
Suivez ces deux diplômé.e.s sur leur compte instagram :
Bernard Calet, professeur à TALM-Angers et Claire Trotignon, artiste et diplômée TALM-Tours, participent à l’exposition étendue, corps, espace, Olivier debré et les artistes-architectes, programmée au CCCOD.
Une exposition organisée dans le cadre du centenaire de la naissance d’Olivier Debré
Le trait, la ligne, le mouvement, les gestes qui composent et recomposent pour dessiner une trajectoire, tout dans l’œuvre graphique, picturale et sculptée d’Olivier Debré se rapporte à la notion architecturale de structure et d’espace. Lorsque l’artiste construit ses tableaux, il regarde comme un architecte.
Cette exposition a comme ambition de rassembler autour de la figure de l’artiste-architecte Olivier Debré, des créateurs qui, jusqu’à aujourd’hui encore, ont façonné la pensée de leur travail autour de fondements et de principes architecturaux - la discipline de l’architecture étant intimement liée à l’humain et au corps.
Certains d’entre eux ont, comme Olivier Debré, une formation d’architecte et ont pu dessiner ou construire des projets d’urbanisme ou de bâtiments fonctionnels même si souvent utopiques, comme Yona Friedman ou Pascal Haüsermann.
D’autres sont des artistes contemporains qui ont une pratique protéiforme mais qui repose le plus souvent sur des traits caractéristiques de l’architecture, dont ils revendiquent les codes.
La synthèse des arts ou la notion d’œuvre d’art totale forme bien souvent un socle commun à ces créateurs ; qu’ils soient architectes ou artistes, ils se rejoignent dans une vision syncrétique de ce que peut signifier « habiter » ou « être au monde ».
En mettant de côté les œuvres qui seraient de pures représentations d’architectures existantes, à la manière d’une documentation visuelle, ou en proposant des interprétations directes, l’exposition privilégie les démarches d’artistes qui emploient l’architecture comme un projet, une base conceptuelle permettant de créer un objet autre, un discours dévié, une matière à penser le monde différemment.
C’est en posant leurs recherches dans le sillon des principes métaphysiques que sont l’espace, la structure, la lumière, que ces artistes transcendent le formalisme pour explorer la place de l’humain dans la création. L’exposition mettra précisément au cœur de son propos le passage indifférencié du lieu à la sculpture, du dessin à la spatialité, du concret au virtuel – autant de rapprochements inattendus que Debré aimait expérimenter dans son travail.
Parmi les artistes de l’exposition collective,
Peter Downsbrough, artiste intervenant à TALM-Tours en octobre 2019 ;
Rémy Jacquier, artiste intervenant au workshop « Le monde doit être maquettisé » à TALM-Tours.
Dans le cadre de l’exposition de Claire Trotignon, deux élèves TALM-Tours aideront l’artiste durant les deux semaines d’accrochages.
Centre de création contemporaine Olivier Debré
jardin François 1er
37000 Tours
Exposition visible du 16 octobre 2020 au 28 mars 2021
Ouverture
Du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h, le samedi jusqu’à 19 h