Les journées Portes ouvertes 2020 auront lieu
Dans le cadre du workshop applicatif de rentrée 2019, les étudiants des mentions Design Sonore, Design & Territoires de TALM-Le Mans et de L’ENSCI-Les Ateliers ont travaillé en partenariat avec l'IRCAM, à l’élaboration de dispositifs cherchant à répondre aux problématiques et enjeux de la biennale Le Mans Sonore.
Un travail collectif qui valorise l'approche transdisciplinaire de l’École supérieure d’art et de design du Mans. Les élèves devaient concevoir des dispositifs d’écoute, ainsi que des moyens de signifier les sites, donner à voir et à entendre le programme et exploiter le logo sonore de l’événement.
Certains de ces projets sont réalisés pour la biennale et sont à retrouver dans divers lieux, accompagnant les différents rendez-vous de Le Mans Sonore.
Exposés à la Fabrique, les visiteurs pourront découvrir les projets des élèves sous différentes phases de réflexion ainsi que leurs aboutissements au gré des maquettes et prototypages qu’ils ont réalisés
Fil de cuivre, 378 feuilles de magnolia grandiflora, aimants, bois, moteurs pas à pas .
De Rudy Decelière
Trois rosace en bois, chacune de 4,4m de diamètre, sont suspendues au plafond du lieu. Elles effectuent des lentes rotation à des vitesses invariables et légèrement différentes. De ces rosaces tombent des fils de cuivre fins. Au bout de chaque fil est suspendue une feuille séchée de magnolia grandiflora. Le fil traverse chaque feuille de part et d'autre par une couture faite à la machine. Les feuilles sont suspendues horizontalement, frôlant - de quelques millimètres - le sol et les aimants qui y sont répartis de façon régulière. Le fil de cuivre, parcouru par un courant audio (ici le son d'un flux aquatique), vibre légèrement lorsqu'il passe à proximité d'un aimant. La feuille séchée fait alors office de membrane et amplifie cette vibration, tel le fonctionnement d'un haut-parleur. Se situant dans une gamme de fréquences plutôt aiguës, le son reste extrêmement ténu. Afin d'en percevoir l'aspect sonore, l'installation demande à l'ensemble des visiteurs en présence un certain temps d'arrêt et de silence.
Né en 1979 à Tassin-la-Demi-Lune (France), il vit et travaille à Genève. Il étudie à l’école des Beaux-Arts de Genève avec Carmen Perrin (1999-2003), et explore l'art sonore principalement par le médium de l'installation, proposant autant d'espaces extérieurs qu'intérieurs, en perpétuel regard avec leurs situations, leurs composantes architecturales et leurs paysages sonores natifs (Abbatiale de Bellelay 2012, Musée Jenisch 2013, Bex & Arts 2014, Lausanne Jardins 2014, CERN 2016, Ural Biennial 2017). De sa qualité parallèle de preneur de son pour le cinéma ou créateur sonore pour pièces interdisciplinaires (Alexandre Doublet, Maya Bösch, Nicolas Leresche & Anne Delahaye, Jean-Louis Johannides), découlent de multiples réflexions autour du sonore, son espace et les rapports ou limites que ces derniers entretiennent avec la musique, donnant ponctuellement lieu à des performances ou pièces multi-pistes diffusées en circonstance. Enrichi de ses expériences cinématographiques (Donatella Bernardi, Marco Poloni, Samantha Granger), Rudy Decelière travaille principalement à base de sons concrets rendus variablement abstraits, mettant ainsi en jeu la limite perceptive de l'auditeur.
Video HD 16/9 (1920×1080), couleur, 25fps, 35min, Stereo 5.1. Réalisé en septembre 2018.
De Felix Blume.
Au cœur de l’Amazonie, les habitants de Tauary nous invitent à écouter les sons de leur forêt, avec ses oiseaux et ses animaux. Certains sons étranges apparaissent pourtant : une créature rôde entre les arbres. Parmi ceux qui l’ont déjà entendue, très peu l’ont vue, et ceux qui l’ont rencontrée n’en sont jamais revenus. Elle charme, elle enchante, elle rend fou, elle emmène les gens, elle les pousse à se perdre : chacun la raconte à sa manière et tente de décrypter ses appels. Curupira, bête des bois nous emmène à la recherche de cet être : une réflexion sur les mythes et sur leur place dans le monde contemporain, un thriller sonore en pleine jungle.
De Stijn Demeulenaere.
Dans son projet "Latitudes" Stijn Demeulenaere combine des enregistrements provenant du monde entier et la base de données ne cesse de croître : Belgique, Suède, Finlande, Gabon, Roumanie, France, Pays-Bas (résidence avec Jana Winderen et BJ Nilsen), la résidence Sonic Mmabolela avec Francisco López en Afrique du Sud et la résidence Wildeye en Islande avec Chris Watson et Jez Riley French. Ces éléments provenants de tous ces climats et biotopes sont explorés pour leurs caractéristiques sonores et leur unicité spatiale recomposant de nouvelles structures sonores. Lorsque le temps et les circonstances le permettent, Stijn essaie également d'enregistrer les villes où il interprète les live sets de Latitudes et inclut ces sons dans la performance.
Félix Blume (France,1984) est artiste sonore et ingénieur du son. Il vit et travaille actuellement entre le Mexique et la France. Son travail, centré sur l’écoute, nous invite à vivre des expériences sonores, participant ainsi à transformer notre perception de l’environnement. Il travaille le son comme une matière pour créer ses pièces sonores, ses vidéos, ses actions ou installations. Il travaille souvent en collaboration avec des groupes de personnes, utilisant l’espace public tant comme lieu d’expérimentation que comme lieu de présentation de ses travaux. Il est intéressé par les mythes et l’interprétation contemporaine que l’on peut en faire, par le dialogue entre les humains et le contexte – naturel ou urbain – qu’ils habitent, par ce que les voix nous racontent, au-delà des mots.
Ses pièces sonores ont été diffusées par des radios du monde entier, ainsi que dans différents lieux comme, par exemple, le Centre Pompidou ou le Musée d’Orsay. Il a reçu le prix du “Paysage sonore” pour sa dernière pièce vidéo-sonore Curupira, bête des bois (2018) et le prix “Pierre Schaeffer” pour son travail Les Cris de Mexico (2015) au festival Phonurgia Nova Awards. En 2018, il a réalisé l’installation sonore Les rumeurs de la mer, composée de centaines de flûtes et de bambous dans la mer de Krabi, une pièce commissionnée par la Biennale de Thaïlande.
Il a participé à de nombreux festivals et expositions tels que LOOP Barcelona (2015), CCCB Barcelona (2015), Tsonami Arte Sonoro Chile (2015, 2018), Fonoteca Nacional Mexico (2016), Ex Teresa Mexico (2016, 2018), CENTEX Chile (2017), CTM Berlin (2017), Belluard Festival (2018), Arts Santa Monica Barcelona (2018) et la Biennale de Thaïlande (2018) entre autres.
Stijn Demeulenaere est un artiste sonore, créateur radio et musicien chercheur. Après des études en sociologie et dans le domaine culturel, sa passion pour le son l'a mené dans l'univers de la radio. Depuis 2009, il créé des installations, paysages sonores, peformances. Il est également designer sonore pour la danse et le théâtre. Ses recherches s'orientent dans la relation entre l'identité, le son et l'écoute.
Il est également preneur de sons. Aujourd'hui, beaucoup de ses travaux explorent la relation entre le son, l'espace et l'écoute, en s'appuyant sur la nature des sons qu'il prend. Stijn est attaché au son comme médium, pour sa franchise, sa malléabilité et son côté mystérieux. Avec le son, il essaye de démêler la toile qui relie les institutions sociales, les histoires personnelles et l'inconscient de chacun.
Actuellement en résidence à la Kunstenwerkplaats Pianofrabriek à Bruxelles. Son travail a été montré et joué en Belgique, aux Pays-Bas, au Dannemark, en Allemagne, en Italie, au Portugal, en Autriche, en Irlande, en Espagne, au Brésil, au Canada et au Royaume-Uni. Son travail a notamment été finalise à la Engine Room International Sound Art Competition en 2019 ; au Discovery Award at LOOP à Barcelone en 2016 ; en 2016 à l'European Sound Art Award, et en 2014 à la Soundscape composition prize of Musica.
Texte de Frédéric Boyer, sur une musique de John Cage avec des images de Sarkis.
Sur un texte de l'écrivain Frédéric Boyer accompagné par une musique de John Cage, les images d'« Au commencement, Litany » de l'artiste Sarkis viendront mettre en relation les différents espaces du cloître de la visitation. Cette installation, fruit d'une collaboration entre l'écrivain, l'artiste, ainsi que le metteur en scène de théâtre Jean-Baptiste Sastre et l'ingénieur du son André Serré fut montrée pour la première fois à la Grande Mosquée de Paris dans le cadre la Nuit blanche 2009.
Artiste français d'origine arménienne installé à Paris depuis 1964, Sarkis développe une oeuvre en fonction des moments et des lieux, empruntant des formes multiples allant de l'objet aux grandes installations, toujours riches de références et souvent empreintes d'humanisme. Il participe à de nombreuses expositions internationales (documenta de Kassel, Biennales de Venise, Sydney, Istanbul et Moscou) et intervient dans les plus grands musées internationaux.
Frédéric Boyer est écrivain, traducteur et éditeur. Auteur d’une trentaine de livres depuis 1991, tous publiés aux éditions P.O.L, romans, essais, poèmes et traductions. Prix du Livre inter en 1993 pour son roman Des choses idiotes et douces, et prix Jules Janin de l’Académie française pour sa nouvelle traduction des Confessions de saint Augustin (Les Aveux, P.O.L 2008). Il a dirigé le chantier de la Nouvelle Traduction de la Bible, avec de nombreux écrivains contemporains (Olivier Cadiot, Jean Echenoz, Florence Delay, Jacques Roubaud,...
Le concours de création sonore vise à valoriser, grâce à un nouveau prix français, le design sonore appliqué, c'est-à-dire un design qui valorise l'usage par le sonore.
Les réalisations peuvent être de trois ordres :
À l'exclusion des créations suivantes :
Les candidatures sont possibles jusqu'au 30 novembre.
Les prix seront remis au cours d'une soirée publique le vendredi 6 décembre, à 18 h au Carré Plantagenêt.
Les trophées sont des objets conçus et inventés par Arnaud Ouin, designer sonore diplômé de TALM-Le Mans.
Il s’agit d’une aventure fantastique et décalée où l’on suit à travers différentes époques la quête de deux protagonistes de la dynastie Plantagenêt, Richard coeur de Lion et son frère Jean Sans terre, revenus des limbes en caricature d’eux-mêmes à la recherche de leur mère, Aliénor d’Aquitaine, adorée pour l’un, détestée pour l’autre. Suivez-les dans leur périple diachronique à l’intérieur du vieux Mans et découvrez à chaque étape un moment clef de l’histoire de la cité Plantagenêt, depuis l’époque médiévale jusqu’aux XXème siècle .
Cette fiction est une invitation au voyage historique tous publics par le biais de la comédie.
Divertissante sans pour autant minimiser le fait historique elle fait apparaître en parallèle de chaque saynète, un texte didactique qui nous explique les particularités des faits évoqués dans le récit.
L’expérience prend la forme d’un parcours sonore géolocalisé à écouter sous casques depuis une application mobile ainsi que de plusieurs installations “à l’air libre” dissimulées dans les ruelles du Mans.
Cette déambulation sonore dans la cité Plantagenêt est née à l’initiative du programme Ouest Industries Créatives. Des équipes interdisciplinaires d’étudiants de l’Université du Mans et de l’Ecole supérieure d’Art et de Design ont travaillé de concert sur ce challenge étudiant :
Les historiens du Master Histoire, Civilisations et Patrimoine de Le Mans Université pour l’expertise scientifique, les Designers Sonore de l’ESAD TALM pour la création sonore, les informaticiens du master d’informatique de Le Mans Université pour les développements applicatifs et les étudiants de la spécialité Vibration, Acoustique et Capteurs de l’ENSIM pour les dispositifs électro-acoustiques.
Sur la base d’un scénario écrit par Danny Gopnik.
Dans son volet « Formation », Ouest Industries Créatives organise des Challenges créatifs étudiants à Nantes, Le Mans et Angers. Ces derniers ont pour but d’amener les étudiants de plusieurs établissements à travailler conjointement pour prototyper et expérimenter des dispositifs innovants répondant à une problématique de territoire.
Richard Coeur de Lion : Jacques Gouin
Jean sans Terre : Bastien Chrétien
Aliénor d’Aquitaine : Céline Villalta
Le crieur : Clara Vermersch
Le druide : Arthur Laenger
Le chauffard : Paul Escande
Le Cardinal Grente : Thomas Allard
La fille de joie révoltée : Céline Villalta
Le bourreau : Fabien Bourdier
Les demoiselles : Mélanie Pelletier et Nicole Vereau-Kraemer
La petite fille (scènes 2;) : Alice Alexis
Les Figurants (scènes 1; 3; 5; 7;) : Edusha Lassissi, Aline Clair, Nicole Vereau-Kraemer, Rodolphe Alexis, Louis Farcy, Venette Saint-felix, Mathieu Preux, Paul Escande, William Petitpierre, Thomas Allard, Louna Bricoteau et François Kerforn.
Étudiants du master Histoire, civilisations et Patrimoine : Arthur Laenger, Aymeric Teffo, Batiste Mongazon, Benjamin Decosse, XJason Hericher, Jean-Yves Marion, Juliette Dutilleux-Roy, Mael Germain, Marie-Alice Graff, Marion Tremblain, Rayan Aimé, Diomi Vita, Sofia Mazelie, Soleyne Blossier-Ralu, Stoyann Bourdez.
Élèves du DNSEP Design sonore ESAD TALM : William Petitpierre, François Kerforn, Paul Escande, Mathieu Preux, Thomas allard, Thomas Roth, Antoine Lamaud, Nicolas Haezebaert, Louis Labitrie, Matisse Vrignaud, Jeanne Laborde.
Eliott Blaise, Paul Escande, Nicolas Haezebaert.
Viole de gambe : Anne-Sophie Brioude ;
Clavecin : Pierre Quiniou ;
Le choeur des moines de l’abbaye de Pannonhalma.
Thomas Allard.
Mykyta Kyrychenko, Ahmed Koubaa, Léo Boisson et Pavlo Andriiash.
Étudiants en 5ème année du cursus ingénierie de l’ENSIM : Kiéran Hill et Ludovic Lufau.
Valentin Alizer.
Tristan Diguet.
Basée sur soundways.
La Fonderie, Collectif Mu, La Compagnie de Gens Pluriels.
Song-Line est une commande publique de la SETRAM menée en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Pays de la Loire), en collaboration avec l’ESAD-TALM et le concours de la société de production le Crabe Fantôme.
Le projet de Delphine Bretesché et Martin Gracineau s’inspire des Songlines, cartes chantées que l’on trouve chez les aborigènes australiens. En représentant le territoire par l’oralité et par le son, Song-Line, œuvre sonore installée à la fois dans les rames et aux stations, propose depuis 2016 aux usagers du tramway une nouvelle expérience, poétique, de la ville et du quotidien.
Delphine Bretesché est auteure plasticienne.
Diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes métropole en 2001, et d’un DU Art, danse et performance de l’université de Besançon en 2014, elle travaille le territoire et l’oralité. Elle développe plus particulièrement une recherche sur l’écriture, le dessin et la lecture performée. Delphine Bretesché vit et travaille à Nantes.
Martin Gracineau centre son travail sur les sons concrets, que ce soit dans ses activités de concepteur sonore, d'artiste sonore, d'ingénieur du son dans le cinéma et le documentaire, ou encore d'enseignant.
Il trouve dans l'écoute, l'enregistrement, la mise en forme et la manipulation de ces sons du quotidien la matière et la colonne vertébrale de sa démarche artistique.
Du cinéma expérimental à l'installation vidéo, de l'environnement sonore au design sonore ou à la musique concrète, son travail débute toujours par une de récolte suivie d'une phase de classification. Cette matière concrète est ensuite montée, manipulée. Ce travail interroge l'iconicité, les qualités sonores intrinsèques et les sens ouverts par la transformation et l'agencement des sons concrets.
Martin Gracineau a notamment conçu l'environnement sonore du Mémorial à l'Abolition de l'esclavage en 2009 (Nantes) et Songline en 2014 (Le Mans). Il vit et travaille à Nantes.
Œuvre produite par le Frac des Pays de la Loire, acquisition en 2010. Collection Frac des Pays de la Loire.
16 microphones sur pieds, câbles, son, programme informatique, dimensions variables.
À la rencontre des arts plastiques et sonores, l’œuvre de Dominique Blais explore les frontières des perceptions visuelles et auditives, en rassemblant un éventail de médiums et d’objets variés. Ses dispositifs et installations établissent des scénarii où se conjuguent visible et invisible, audible et inaudible.
L’œuvre L’Ellipse est constituée de seize micros sur pieds disposés en ellipse. Le son émis par les micros est celui que Dominique Blais a réussi à capter lors de la résidence « Arts aux Pôles » de l’Institut Paul-Emile Victor à Ny-Alesund (Norvège)- localité la plus au Nord de la planète. Au cours de la résidence, l’artiste a réalisé des enregistrements de fréquences VLF (Very Low Frequencies/ très basses fréquences) à l’origine inaudible, et qui correspondent au phénomène sonore de l’aurore boréale, qu’il a ensuite « ramenées à la sphère de l’audible ».
Les micros sont orientés vers le public ce qui amène le visiteur à circuler autour du dispositif. Cette mise en espace du son opère grâce à l’ouverture successive des micros qui émettent de manière aléatoire un bruit proche du grésillement ou du crépitement. Pour Dominique Blais, « le son ne peut pas être un instantané, c’est forcément quelque chose qui permet d’occuper l’espace et dont le visiteur ne peut pas s’abstraire, c’est cette donnée importante qui amène le visiteur à la circulation dans l’espace ».
Bastien Subileau animera une semaine d'interventions au sein du Collège Wilbur Wright à Champagné, autour de l'oeuvre des frères Baschet et de la lutherie expérimentale. À travers des séances d'exploration sonore autour de l'instrumentarium pédagogique Baschet et des sculptures telles que la tole à voix ou le cristal, il vous fera découvrir un univers riches en sons et en couleurs, et une approche nouvelle de la création sonore, basé sur le corps et le mouvement.
Designer sonore Diplômé de l’ESAD TALM-Le Mans en 2019.
