Caroline Boucher
TALM-Tours, 2021
DNSEP Art
Admise avec mention
Si je devais donner un nom à l'ensemble de mon travail, ce serait celui de “Chronotope” cette inséparabilité des dimensions spatiales et temporelles dans les œuvres littéraires, la matrice où les principales séquences d'une œuvre se croisent, où les évènements, les dialogues et les rencontres ont lieu.
Je prélève des formes issues du quotidien, de la maison. C'est la chronique de l’ordinaire, le récit d’un quotidien domestique que je tente de conserver, d’enregistrer, de retenir. Il est question dans mon travail de matrice, de multiples, de fragments, d’empreinte. Je matérialise le vide, l’absence, ce vide qui est aussi celui de l'architecte :
« Une construction n’est pas la somme des largeurs, des longueurs et des hauteurs de ses divers éléments : elle est l’ensemble des mesures du vide, de l’espace interne dans lequel les hommes marchent et vivent. »
Bruno Zévi. Apprendre à voir l'architecture
Entre effacement et apparition, mon travail poétique se déploie en résonnance avec l’espace, et les œuvres veulent affirmer ce rapport d'inhérence :
celui que nous avons avec l'architecture, celui de l'architecture avec l’environnement.