Coraline Bertheau
TALM-Tours, 2022
DNA Art
Admise avec mention
pour la justesse de la perception de son époque
Depuis 2 ans, ma pratique se tourne radicalement vers la vidéo et l’image en mouvement. Je me situerais dans un art vidéo expérimentale et surréaliste, influencé par les travaux de Cocteau, Lynch ou Jodorowsky. Depuis les premières chronophotographies, en passant par les appareils du pré-cinéma, aux techniques complexes que les technologies du 21e siècle nous offres, ont permis de créer des codes et des procédés cinématographiques. Ce langage cinématographique permet l’expression de nouvelles façons de voir et de saisir de nouvelles relations entre les gens et la matérialité. Entre rêves et réalité, la possibilité de créer de nouveaux rythmes et formes de mouvement.
En filmant des situations authentiques, et plus tard par le biais des mises en scène, je cherche à témoigner de ces fictions. Le médium vidéo est instinctif dans ma pratique. Capter des images, qui misent en mouvement relate avec précision une réalité choisie, m’est chère. La caméra comme extension de l’œil et le film comme mémoire éternelle. Le travail sonore et le montage me paraissent indissociables.
Je cherche à raconter les récits d’espaces et de temporalités parallèles aux nôtres. Elles se ressemblent, se confondent en certains points, mais sont tout aussi conflictuelles. Ces fictions, auxquelles je m’attache, font partie des espaces intermédiaires de nos vies que nous voyons, mais souvent ne remarquons pas. À travers des symboles et des métaphores, je questionne subtilement les liens entre réalités et songes. J’utilise de manière récurrente les procédés de retour arrière et de ralenti qui viennent bouleverser le ressentie du spectateur. Je présente un univers qui n’a visiblement pas les mêmes codes que nous, avec des ambiances étranges.