Admise avec les félicitations

« Les lignes sont à mon regard celles qui construisent et structurent le monde. Elles tracent et laissent une marque dans les espaces que nous parcourons : les réseaux textiles se transforment en paysage topographique aux multiples possibilités. »

Julie Frémondière cherche à comprendre les liens qui unissent tous les éléments qu'elle rencontre. Elle collecte ces données, les classe et les mets en lien sous forme de cartes mentales aux multiples entrées. S’en vient ensuite une quête, perdue au cœur des mots et leurs multiples sens cachés, où chaque nouvelle connexion invite à repenser l’ensemble de la structure. Julie erre dans l’ensemble de ces liens jusqu’à trouver un instant où elle trouve ce lieu acceptable, ce lieu où elle cesse d’interroger le monde qu'elle observe et où tout se fige pour un court instant. C’est cet instant que Julie Frémondière tente de traduire. Elle joue avec les frontières du visible pour faire apparaître des lignes : la fibre textile lui permet de dessiner dans l’espace les liens qu'elle visualise dans ses cartes. Celles-ci, présentes par dizaines, constituent un ensemble illisible pour autrui, y compris pour Julie. Elle cherche à susciter l’intérêt pour faire entrer le spectateur dans une toile de lignes infinies qui tendent à disparaître.