Laurie Demir
TALM-Angers, 2022
DNSEP Design
Admise avec mention
pour la qualité des travaux
En mars 2020 a commencé dans le monde l'épidémie de Covid-19.
Un premier confinement a remis en question nos besoins. Pour se déplacer en extérieur, nous devions nous munir d'une attestation. Ce document était accessible uniquement sur Internet et nécessitait d'être imprimé. Je faisais partie de ces citoyens qui n'avait pas de papier à domicile. J'ai donc décidé de mettre la main à la fibre en concevant mon propre papier à partir des éléments dont je disposais chez moi. Le cheveu est une bien belle fibre : que faire de cette matière qui ne cesse de pousser lorsqu'on se trouve confinée ? J'ai donc décidé de me raser le crâne, afin de concevoir un support qui puisse me donner la possibilité de sortir de chez moi légalement.
Depuis, je me suis lancée dans une recherche plus poussée sur les potentialités d'utilisation de cette matière corporelle.
Quels objets et concepts peuvent en découler?
Au delà d'une matière première, et au vu de ses qualités acoustiques, nous pouvons nous demander si le cheveu peut nous isoler nous-mêmes.
À quoi ressemblerait une carte d'identité en cheveux ?
La question de la circularité y est aussi essentielle et celle de l'autosuffisance primordiale.