Admis

La pratique du dessin de Djamel Ourahmoun est très compulsive et régulière. Il a toujours voulu capter un maximum de choses : le monde qui l’entoure, les détails de moments puissants avec ses proches, de scènes ou bien de paysages.

Pour lui, le dessin est la meilleure façon de capter le réel immédiat et d’y transmettre des émotions et des anecdotes tout en sauvegardant des souvenirs et des ressentis. Son travail est basé sur le temps : le temps perçu, le temps présent et l’image rémanente qui en découle. Le temps s’appuie sur l’idée que notre réalité est constituée de souvenirs évanescents, de rencontres passagères, de paysages changeants et d’émotions fluctuantes. Il s’appuie également sur la fragilité de l’humain et sur sa mortalité qui le définit. Sur chaque nouvelle production, Djamel Ourahmoun cherche à expérimenter le temps à travers plusieurs contraintes.

Que ce soit par le temps de production plus ou moins court, la décomposition des mouvements tel que la chronophotographie, le mélange paysages/corps ou au contraire en essayant d’étirer le temps, en créant des moments latents et silencieux.

Djamel Ourahmoun souhaite aussi créer des vibrations, une frénésie à travers les couleurs et les lignes qui s’entremêlent. Il aime faire ressortir ses émotions à travers les couleurs choisies. Il parle de temps, de souvenirs, de moments présents, de rencontres, de balades, de douceur, de fragilité, de contemplation et de silence.

Jury DNSEP Art 2024 :  Laure Fernandez (docteure et enseignante aux Arts Décoratifs) ; Claire Staebler (directrice du FRAC des Pays de la Loire) ; Pau Simon (chorégraphe) ; Jeanne Ételain (docteure et enseignante au MOCO Montpellier contemporain) ; Sophie Legrandjacques (directrice du Grand Café, centre d’art contemporain Saint Nazaire) et Agathe Dumont (metteuse en scène, chercheuse et professeure à TALM-Angers)