Lilou Verdier
TALM-Angers, 2024
DNSEP Art
Mention pour les qualités plastiques
et la mise en œuvre de formes sensibles et abouties
Lilou Verdier présente plusieurs propositions plastiques, dont deux installations. La première, composée d’une vidéo projetée au mur mettant en scène un petit lapin flamme naissant au creux des mains d’une femme, une proposition textile qui rappelle le coté décoratif des peaux d’animaux au sol et deux boules lumineuses à pied de poupon.
La deuxième présente un sol de tissu bleu clair, dont on peut voir le centre se soulever tel une respiration, une oreille en céramique blanche qui se fond dans les moulures de la salle, un amas de visages et de mains endormis dont la peau semble avoir fondu sur le mur. Lilou Verdier explique son attrait pour les ambiguïtés et les ambivalences présentes dans le corps, le tissu et l’eau, à la fois en termes de texture mais aussi de sens.
Comment ces 3 élément se mélangent-ils ? Comment laissent-ils apparaitre des thèmes liés de près à la Matrice (l’utérus), telles que la maternité, la filiation ou la passation, ainsi que le souvenir du geste, du soin ? L’utilisation du chaud/froid, couleur complémentaire, ou de la contamination de la couleur, comme métaphore pour expliquer l’envahissement/épanouissement ou les relations délétères.
Jury DNSEP Art 2024 : Laure Fernandez (docteure et enseignante aux Arts Décoratifs) ; Claire Staebler (directrice du FRAC des Pays de la Loire) ; Pau Simon (chorégraphe) ; Jeanne Ételain (docteure et enseignante au MOCO Montpellier contemporain) ; Sophie Legrandjacques (directrice du Grand Café, centre d’art contemporain Saint Nazaire) et Agathe Dumont (metteuse en scène, chercheuse et professeure à TALM-Angers)