Ce qu'il reste de l'été
TALM-Angers a accueilli Julie Knaebel, diplômée de TALM-Le Mans et de la HEAR-Strasbourg, en résidence à Rue sur vitrine en juillet-août 2019. Cette première résidence estivale dans le lieu expérimental de TALM-Angers donne lieu à une restitution visible du 11 au 20 décembre.
Ce qu'il reste de l'été
Les murs ont des courbes, des rebonds, des tâches, des trous. Les plinthes ont disparu, il y a une fente entre le mur et le parquet où se loge la poussière, les fils oubliés, les feuilles mortes. Le parquet est maculé, des traces de pas se révèlent par le reflet de la lumière extérieure, des tâches noires et d'autres collantes. Le plafond est nu, brut, laissant à la vue ses entrailles, des poutres de bois fines desquelles pendent quelques restes de ces habitantes arachnoïdes et des câbles serpentants. Des trous béants ouvrent sur des matières incertaines, plâtre, bois, tapisserie et au milieu une noirceur profonde. Absorbée par ces aléas, ces imperfections, ces traces vivantes, je peux me laisser aller à la songerie, à l'expérimentation.
Julie Knaebel
La pratique de Julie Knaebel se déploie par le biais de différents médiums, aussi bien l’édition que la photographie ou l’installation. À travers toutes ces formes l’idée de récit est omniprésente. Ses dernières recherches portent sur les liens entre art contemporain et littérature, elles mettent en avant l’importance de la narration et mènent à de nouvelles formes d’écritures, à des expérimentations où se jouent des frictions entre textes et formes plastiques. Elle s'intéresse aux phénomènes naturels, à l’infime, à l’évanescence et la disparition.
Julie Knaebel est diplômée des Beaux-Arts du Mans et de la Haute école des arts du Rhin à Strasbourg, où elle obtient pour la qualité de son mémoire de fin d’études le prix Pfimlin, décerné par la ville de Strasbourg en 2015. Son travail a été montré au Quartier à Quimper, au 6B à Saint-Denis ou à la Galerie Florence Loewy à Paris. Elle vit et travaille à Nantes.
Rue sur vitrine
Gérée depuis 2016 par l’École supérieure d’art et de design TALM-Angers, Rue sur vitrine est un lieu qui n’est pas une galerie d’art, mais un laboratoire pour les arts. Les élèves accompagné.e.s par leurs professeur.e.es, les élèves diplômé.e.s de l’école, les jeunes artistes et les partenaires viennent y expérimenter un projet, sans obligation de résultat. Il peut s’agir d’y conduire une simple expérience sensitive, d’y rapporter une expérience ou d’y mener des workshops, des expositions, des temps d’atelier pour y préparer une exposition, etc.
Cette première résidence est née de la volonté pour TALM d’accompagner ses jeunes diplômé.e.s dans le développement de leurs projets artistiques.