Concert Ruckus, Monolake, Chloé, Parhelic Shell, Ténèbre, Pardon
En partenariat avec Superforma.
Ruckus
Ruckus est un groupe de musique électronique crée en 2014 et composé de 4 musiciens : Arnaud Ouin, Maxime Neveu, Thomas Rotureau et Benoît Villemont.
Aux commandes d'ordinateurs et de machines électroniques, nos quatre pilotes conduisent un set live aux sonorités variées allant de la musique noise jusqu'aux frontières de la musique expérimentale en passant une pop digitale plus festive.
La quête du groupe est de parvenir à laisser le plus possible agir et jouer les machines par elles-mêmes dans un jeu musical d'improvisation, de collaboration et d'imprévus. Pour ce faire, le protocole Ruckus est simple : toutes les machines sont connectées sur un même réseau afin de dialoguer, échanger des signaux entre elles et à leurs opérateurs respectifs. C'est par les ondes musicales que le vaisseau Ruckus avance en emportant ses hôtes dans un espace quadriphonique centripète ou centrifuge, pensé et repensé pour chaque concert.
Arnaud Ouin, Thomas Rotureau et Benoît Villemont sont actuellement designers au sein du collectif Ménure dans lequel ils conçoivent des expériences sonores à l'échelle de l'architecture.
Parhelic Shell
Le duo rennais Parhelic Shell propose une performance née de l'exploration de rythmes et de textures, alliant la synthèse sonore et le field recording.
Ils s'associent à Tarian pour une performance audiovisuelle.
Tarian est le projet performance vidéo live/VJing/mapping de Maël Lencot, artiste et vidéaste Français, basé à Rennes. Ses lives se construisent autour de textures sombres et monochromes, générés procéduralement et en temps réel, alternant entre des phases contemplatives et introspectives, et d’autres plus dynamiques et brutes.
Pardon
Pardon délivre une bass music entre Grime, Dubstep et Club Trax.
DJ et producteur, il se concentre sur des structures rythmiques surprenantes pour faire danser un public intrigué.
Ténèbre
Errant à travers les continents laissant son empreinte sur la scène électronique internationale, Ténèbre a travaillé pendant quelques années en s'isolant pour façonner son propre son. Son inspiration se dessine à travers ses voyages et ses hybridations entre bass music et design sonore. Il s'approche de la techno avec son propre langage, en construisant son paysage sonore.
Chloé
"Chloé a indubitablement emmené toute une génération sur son terrain de jeu de musiques électroniques qui ne se limitent pas à la techno et au club. Elle est compositrice, et composer c’est développer une idée artistique, dont l’électronique décuple les possibles, tout en sachant quand un morceau est terminé. La gageure est de parvenir à conserver cette certitude malgré les doutes qui affleurent au long du processus créatif. C’est précisément de ce questionnement intérieur, de cette contradiction et des décisions qui permettent de la résoudre, que se nourrit Chloé.
Autant férue de musique de films qu’adepte de la guitare, la scène électronique la happera très tôt et fera naître chez elle une curiosité indéfectible pour les machines. Son appétit pour les vinyles scellera une carrière de DJ aux explorations subtiles. Dès son 1er maxi Erosoft (2002), Chloé écrit des histoires sans se contenter d’un assemblage de morceaux fonctionnels. De nombreux maxis et remixes suivent sur des labels tels que Bpitch Control, Live at Robert Johnson, Kill the Dj, My Favorite Robot, ou Throne of Blood, qui lui ouvrent grand les portes des clubs du monde entier dans lesquels elle est une tête d’affiche incontestée. Car ses sets impressionnent par la cohérence avec laquelle Chloé concilie des styles éclectiques. Obsédée de découverte musicale, elle assemble de manière unique des morceaux aux styles parfois à la marge les uns des autres, tout en contrastes, pour chaque fois proposer des mixes singuliers. Ses 2 albums s’inscrivent dans la continuité de ce travail de narration : The Waiting Room (2007) et One In Other (2011 – nommé aux Victoires de la musique), en se jouant finement des esthétiques, restent imperméables à l’épreuve du temps.
Cette volonté d’éviter les formules, cette recherche musicale et humaine constante, lui ont donné l’impulsion d’un label qu’elle a concrétisée avec Lumière Noire. Chloé catalyse ainsi l’éclosion de projets d’artistes découverts en tournée, toujours sur des coups de coeur musicaux, comme récemment Il est Vilaine ou Sutja Gutierrez. Car ce qui caractérise peut être le mieux son travail depuis déjà plus de deux décennies, c’est l’exigence, mais aussi la curiosité, qui évidemment provoque des rencontres.
Ses collaborations sont l’autre moteur de sa réinvention permanente. Par sa volonté d’adopter le point de vue de l’autre, elle cherche à détromper le carcan des références par la surprise. Ces rapprochements dépassent les genres musicaux et les disciplines et se tissent d’amitiés, comme avec le duo Nova Materia, dont elle produit aujourd’hui les disques. Chloé s’est sensibilisée à l’analyse musicale, aux travaux de l’Ircam, qui lui ont ouvert une toute autre écoute, de l’électro-acoustique à l’école spectrale, venue enrichir sa palette sonore. Elle a poussé plus loin la démarche en revisitant Steve Reich pour la série « Variations » de France Télévisions, en duo avec Vassilena Serafimova, percussionniste bulgare à la formation académique, avec laquelle la jonction s’est faite sur l’improvisation. Toujours très encline à repousser les propres codes de son art, elle n’hésite pas à se frotter à toutes les innovations, comme la composition et la diffusion en son spatialisé binaural, avec Radio France (dont la collection « Séquences » en partenariat avec France Télévisions). De même, Chloé collabore avec l’Ircam sur un concept de live participatif, dans lequel le public est amené à interagir avec la musique, « Chloé X Ircam ». Le projet a aujourd’hui pris la forme d’une installation et est encore amené à évoluer.
Encore au-delà, Chloé prise le travail de la musique à l’image. La BO du film Paris la blanche de Lidia Terki, avec laquelle elle collabore depuis ses formats moyens et courts, l’a notamment amenée à composer pour la première fois avec la tradition orale des musiciens kabyles, au bénéfice de fulgurances d’improvisation. La Cinémathèque Française lui a commandé la musique de la version restaurée par le British Film Institute du Blackmail d’Hitchcock (le dernier film muet d’Hitchcock), qu’elle joue en live avec humilité, accompagnant le film au plus juste sans en écraser l’image.
Chloé a naturellement continué d’élargir son propos à l’univers de l’art contemporain, ce que la Biennale de Venise lui a permis de faire en 2013, l’artiste franco-libanais Anri Sala lui ayant demandé une performance pour sa vidéo « Ravel Ravel Unravel ». Cette année, c’est l’artiste Xavier Veilhan qui l’invite en résidence au Studio Venezia dont il est curateur à la Biennale de Venise, et où elle créera une nouvelle pièce en juillet 2017 avec Vassilena Serafimova.
Le 3ème album de Chloé, Endless Revisions, paraît sur son label Lumière Noire Records et sa richesse ainsi que sa maturité impressionnent. La pochette en est réalisée par l’artiste Noémie Goudal, dont la dialectique des espaces qu’elle met en jeu entre en résonance avec les mondes sonores de Chloé. Elle photographie notamment ses propres installations monumentales et évoque le désert, la montagne. La montagne qui a fournit une des phrases qui a marqué Chloé (qui sert de titre à un morceau d’Endless Revisions) : à la question de savoir pourquoi il s’entêtait à escalader l’Everest, l’alpiniste anglais George Mallory répondit « because it’s there » (parce qu’il est là). Une réponse qui pourrait résumer l’appétit qu’a Chloé elle-même pour le monde qui l’entoure."
Chloé
Monolake
Fondé en 1995 avec Gerhard Behles (co-créateur de Ableton Live), Monolake appartenait à ses débuts à la légendaire famille de Chain Reaction. Depuis plus d’une décennie, Monolake est le projet solo de Robert Henke. Ce chercheur et scientifique créatif a entraîné son projet vers de nouveaux territoires en conservant toutefois son approche cérébrale décontractée à laquelle se mêlent des rythmes dansants énergiques. Connu pour ses prestations audiovisuelles et lasers avant-gardistes, tant sous la bannière de Monolake que sous son propre nom, il parvient chaque fois à rendre visible le mécanique à travers sa quête d’une véritable expérience humaine et moderne.