L'outil familier, Léa Martin-Habif
Notre corps est un abri, une habitation et il se transforme, parfois se métamorphose au cours de sa vie. C’est donc à cette coquille que Léa Martin-Habif souhaite en quelque sorte rendre hommage, élever au statut de sculpture en en extrayant certaines caractéristiques.
L'artiste travaille le plus souvent avec des éléments qui constituent des formes abstraites simples, géométriques, évoquant le bâtiment, l’architecture, l’abri comme des arcs, des briques, des colonnes.
Dans ces formes anguleuses, froides, abstraites, le corps est toujours rappelé par différents indices comme le choix de la couleur, d’un matériau spécifique ou d’une installation dans l’espace.
La plasticienne invite ainsi le spectateur à s’y confronter, à s’identifier, se mesurer, se comparer et ainsi à davantage prendre conscience de sa physicalité. Son travail s’inscrit dans une démarche d’économie du travail et d’écologie par le choix des matériaux, pauvres, peu chers souvent recyclés et même parfois issus de ses anciens travaux, donnant ainsi plusieurs vies à la matière et à son propre travail.