Programmation Rue sur vitrine 2020
TALM-Angers accueille Benoît Batard, diplômé de TALM-Angers, à Rue sur vitrine du 27 janvier au 16 février 2020.
Traverser
Traverser peut faire trace à la manière du mouvement ondulatoire à la surface de l’eau lorsqu’elle est mise en mouvement par un vaisseau. Le choc induit par cette rencontre entre l’eau et la forme motrice génère un sillon ondulatoire visible à la surface de l’eau dont le dessin s’accroît par inertie. L’observation de l’évolution d’une onde à intervalle temporel régulier révèle qu’elle est une répétition croissante de la forme matrice.
L’arbre se construit par addition annuelle d’un nouveau cerne de croissance. L’intervalle temporel est fixé par son rythme en lien étroit avec le climat et le lieu qu’il habite et dont il en constitue la mémoire. Opérer une tranche, une coupe longitudinale dans toute l’épaisseur de son tronc permet d’en extraire et d’en observer le dessin de sa mémoire.
Plusieurs rendez-vous public seront donc proposés afin de permettre d’apprécier le travail d’un groupe autour de l’Homme, l’arbre, la mémoire, l’équilibre et la gravité terrestre.
Benoît Bâtard
Par sa formation d’ébéniste qui participe de ses racines, il entreprend des recherches sculpturales tant au travers du symbole de l’arbre qu’il questionne, que de l’appréhension du matériau. L’angle d’approche qu’il offre aux sens est celui de cet axe vertical affirmé par le tronc de l’arbre et autour duquel les ramures manifestent constamment cette relation primordiale à la gravité terrestre. La pratique de Benoît Batard s’oriente progressivement vers la performance au cours desquelles un équilibre est obtenu. Ainsi, l’Homme faisant face aux installations se retrouve mêlé à cet équilibre devant lequel il se tient debout.
Benoît Batard fait appel à des performeurs pour créer, à partir de plateaux de bois, des formes en équilibres. Ces performeurs développent alors un lien étroit avec leur pièce qui disparaît en apparence pour laisser place à une relation d’équilibre entre l’installation et l’observateur. Le groupe de performeurs devient alors l’outil de travail essentiel et l’immobilité silencieuse de l’équilibre vient compléter le mouvement de sa mise en place.
Gérée depuis 2016 par l’École supérieure d’art et de design TALM-Angers, Rue sur vitrine est un lieu qui n’est pas une galerie d’art, mais un laboratoire pour les arts. Les élèves accompagné.e.s par leurs professeur.e.s, les élèves diplômé.e.s de l’école, les jeunes artistes et les partenaires viennent y expérimenter un projet, sans obligation de résultat. Il peut s’agir d’y conduire une simple expérience sensitive, d’y rapporter une expérience ou d’y mener des workshops, des expositions, des temps d’atelier pour y préparer une exposition, etc.