Un jour, je cou-r(i)rai moins…

Programmer le hasard est l’une des manières de donner à la machine une forme d’expression et une responsabilité dans l’élaboration de l’œuvre.  Le collectif MoShEn présente une installation sonore prenant pour matière les streams audio de lieux emblématiques (Time Square, Abbey Road). Ces flux, joués aléatoirement, contrôlent des modules mécaniques. Chacun de ces modules se compose d’une tige de métal fixe sur laquelle se hisse un moteur actionnant la rotation d’un bras de métal articulé, lui-même soutenant un fusain. Cette chaine de fixation aboutit au contact du fusain sur une plateforme. Les fusains se consument à mesure du temps et leur trace grandit et évolue. Cet échange entre les données informatiques et l’événement physique qu’est la trace peut s’envisager comme une passation, une transformation. Le hasard des villes vient dicter le trait : et deux espaces communiquent.

MoShEn

Le Collectif MoShEn (pour Movement, Shouts, Entropy) est un groupe de trois jeunes praticiens des arts sonores. Diplômés de l’INA-GRM, ils ont déjà eu l’occasion de développer ensemble plusieurs travaux sonores, génératifs et immersifs. Ils se forment en tant que RIM (Réalisateur en Informatique Musicale) auprès du compositeur Jacopo Baboni Schilingi avant de monter le collectif. MoShEn forme un noyau où les spécificités et apprentissages de chacun des membres se croisent et communiquent.